Élection présidentielle contestée au Togo

Publié le 24 avril 2005
Les Togolais se rendent aux urnes pour élire un nouveau président à la suite du décès du général Eyadéma Gnassingbé. Trois candidats se sont présentés : celui de Faure Gnassingbé (RPT), fils d'Eyadéma et celui d'Emmanuel Akitani Bob, chef de file de l'opposition (UFC) et Harry Olympio.

Gnassingbé, fort de l'infrastructure et des sources financières mises à sa disposition par l'administration actuelle est donné vainqueur - sa campagne, extrêmement coûteuse lui fait parcourir le pays d'est en ouest avec des entrées triomphales organisées en plus en représentation théatrale qu'en meeting électoral. Ses panneaux, immenses, sont affichés aux endroits stratégiques et portent des slogans tels « Votons Faure pour un Togo uni et fort ».

L'UFC (Union des forces du changement) représenté par Akitani Bob, 74 ans, se contente de petites affiches de modèle unique : « Ni revanche, ni chasse aux sorcières » et ne peut pas se permettre des déplacements de campagne. Elle a néanmoins accepté de participer à l'élection.

L'opposition a d'ailleurs déclaré, hier samedi, l'éléction invalide, car elle craint des fraudes électorales importantes - tels l'achat des voix. Craignant une élection non-démocratique, le ministre de l'interieur, François Boko à réclamé l'interruption du processus de vote qu'il éstime « suicidaire ». La réponse donnée à ce colonnel considéré comme républicain fut un limogage. Cette action fait craindre une séparation partielle de l'armée et des affrontements meurtriers.

Les observateurs étrangers de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) craignent une autoproclamation des deux candidats principaux et aperçoivent la menace d'une guerre civile dans l'ancienne colonie allemande. L'Union Européenne et les États-Unis ont exprimé leur « préoccupation »'

Cette élection intervient alors que les tensions entre opposition et la police loyale au Rassemblement pour le Togo (RPT) se sont accrues ces derniers jours faisant plusieurs morts. Depuis vendredi, les frontières sont fermées.

Sources