Élection présidentielle française de 2012 : Dominique Strauss-Kahn n'a « rien d'autre à l'esprit » que le FMI

Publié le 19 février 2011
Le directeur général du FMI[1], Dominique Strauss-Kahn, à Paris pour les besoins du G20 Finances présidé par la France, a assuré aujourd'hui qu'il n'avait « rien d'autre à l'esprit » que le FMI qui l'occupait « à plein temps », coupant court à une question sur ses intentions pour la présidentielle française de 2012. L'ancien ministre de l'Économie reste de toute manière contraint au silence absolu sur la politique nationale sous peine d'éviction du FMI et doit avant une éventuelle candidature à la présidentielle, l'être tout d'abord aux primaires socialistes et surtout annoncer sa démission avant la fin de son mandat.

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Dans les sondages, la situation semble toujours être positive pour M. Strauss-Kahn qui est toujours en tête pour 2012 mais a cependant chuté chez les sympathisants socialistes, électeurs potentiels aux primaires, de 14 points à 54 %, battu par Martine Aubry (75 %) d'après un sondage Ipsos de l'hebdomadaire Le Point. Pour Jean-François Doridot de l'institut de sondage, « le petit jeu qui consiste à faire passer des messages par sa femme commence à lasser ». En revanche, pour le sondage Ifop de Paris Match, DSK recueille 79 % d'options favorables (+ 3). Par ailleurs, plusieurs livres sont programmés, notamment signés Michel Taubmann et Claude Askolovitch ou encore un DSK au FMI, enquête sur une renaissance de Stéphanie Antoine.

La semaine dernière, l'épouse du directeur général, la journaliste Anne Sinclair, a confié souhaiter qu'il ne fasse pas de deuxième mandat au FMI, relançant l'idée d'un retour prématuré en France. « Il s'exprime à chaque fois qu'il sent que les portes se referment », analyse un dirigeant socialiste, évoquant la baisse dans les sondages, les critiques de la gauche, notamment de Jean-Luc Mélenchon, et de la droite qui « peuvent porter ». À droite, notamment le patron des députés UMP[2], Christian Jacob, pour qui DSK ne serait « pas l'image de la France des terroirs », phrase qui a suscité plusieurs réactions cette semaine. Après Benoît Hamon qui qualifient les propos de « relents très moisis », la patronne du PS[3] Martine Aubry a dénoncé des « propos nauséeux ».

En plus d'un entretien au quotidien Le Parisien, dont la teneur exacte et la date de publication ne sont pas connus, le patron du FMI exilé à Washington depuis 2007, participe ce soir au 20 h 00 de France 2 où il parlera « Que du G20 ! » d'après sa réponse à Reuters. Crise internationale oblige, Christine Lagarde et François Baroin plaident quant à eux pour que Dominique Strauss-Kahn termine son mandat au FMI, jusqu'en novembre 2012, une manière de lui demander de passer son tour pour la présidentielle.

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