Élections régionales françaises de 2010 : Georges Frêche estime être « le Villepin d'Aubry »

Publié le 29 janvier 2010
Au mois de décembre 2009, Claude Bartelone expliquait durant le point de presse du parti socialiste français que « sur le cas de Georges Frêche, ce n'est pas le bilan de la gauche […] qui pose problème, mais […] par son mode de gouvernance et par ses déclarations, Georges Frêche malmène le rassemblement possible de la gauche », et que, finalement, le parti s'en remettrait « au choix des militants ».

WIKINEWS
Régionales 2010
Voir aussi


Ensemble des articles sur le sujet
Interprojet
Georges Frêches, en 2008.
Hélène Mandroux à la Fête de la fraternité, en septembre 2009.

Dans un long entretien accordé par M. Frêche à L'Express, l'intéressé dit de Laurent Fabius : « Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème : il a une tronche pas catholique ». Martine Aubry s'indigne face à ces propos, expliquant : « je proposerai au Bureau national du 2 février [ndlr : 2010] de demander à Hélène Mandroux, de conduire une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon ». Mme Aubry poursuit : « l'honneur de la gauche est en cause ». Et qu'ils « doivent construire cette alternative derrière Hélène Mandroux ». Mme Mandroux a succédé en 2004 à Georges Frêche, ancien maire de la ville de Montpellier.

Pour M. Frêche, il n'est « pas question de s'excuser », estimant qu'il s'agit d'« une expression courante : j'ai regardé tous les dictionnaires, je parle le français ». Il en conclut qu'il « n'y a pas de dérapage ». Il s'agit, selon lui, d'« un complot monté par Martine Aubry », comme il l'explique au micro d'Europe 1 : « moi je suis le Villepin d'Aubry : on m'utilise comme une tête de Turc dans la campagne pour les régionales, et moi j'ai autre chose à faire que de servir de punching-ball à Martine Aubry ».

Dans un communiqué, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) « déplore que […] M. Georges Frêche prenne le risque de réveiller des stéréotypes antisémites qu'il importe d'effacer du débat public », bien que « le passé de M. Frêche témoigne de son rejet de l'antisémitisme ». Pour la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, « il s'agit d'une stratégie délibérée afin de glaner les votes des électeurs du Front national dans la région qu'il convoite ». Laurent Fabius ne souhaite pas s'exprimer sur ce sujet.

Voir aussi

Sources

Ce fichier audio a été créé d'après la version datant du 1 février 2010 à 13:29 (UTC), et ne reflète pas les modifications ultérieures de l'article.