États-Unis : Barack Obama à l’assaut de la Maison Blanche après son investiture


Publié le 29 août 2008
Barack Obama a accepté l’investiture du parti démocrate comme candidat à la Maison Blanche en promettant de mettre un terme à « la politique défaillante » du président George W. Bush. Jeudi soir, devant des dizaines de milliers de partisans rassemblés dans le principal stade de Denver, dans l'État du Colorado, au dernier jour du congrès démocrate, le sénateur de l’Illinois a marqué l’histoire en devenant le premier Noir à mener l’un des deux principaux partis américains à la conquête de la Maison Blanche.

Barack Obama en janvier 2008 dans le New Hampshire.

Dans son discours d’acceptation, Barack Obama s’en est directement pris à son adversaire républicain, John McCain, l’accusant d’avoir voté à 90% au Congrès dans le sens de la politique du président Bush. Il a promis de mener la guerre en Irak à son terme de manière responsable et d’achever la lutte contre al-Qaida et les Talibans. A ce propos, Barack Obama a critiqué McCain de soutenir la guerre en Irak au lieu de concentrer les efforts sur la capture d’Oussama Ben Laden.

Sur le plan intérieur, le candidat du parti démocrate a promis de réduire les impôts des couches laborieuses, de cesser l’octroi des allègements fiscaux aux compagnies qui transfèrent à l’étranger leurs opérations et les emplois que celles-ci offrent, de mettre fin à la dépendance des États-Unis vis-à-vis du pétrole du Moyen-Orient.

En réponse, la campagne de McCain a qualifié le discours de Barack Obama de « fallacieux » et de « fondamentalement contraire au maigre bilan » d’Obama, qui en est à son premier mandat de sénateur au Congrès.

Ce discours est survenu au 45e anniversaire du célèbre discours de Martin Luther King sur l’égalité raciale, « J’ai fait un rêve ». Avant l’intervention d’Obama, les délégués au congrès démocrate ont d'ailleurs regardé une vidéo rendant hommage à Martin Luther King, Jr. et écouté les discours du fils et de la fille du défunt leader de la lutte pour les droits civiques.

L’ancien vice-président Al Gore, qui avait perdu de justesse les présidentielles en 2000 contre George Bush, s’est, lui aussi, exprimé à la tribune du contrès démocrate. Il a déclaré que l’élection du républicain John McCain à la Maison Blanche ne sera qu’une continuation de la politique du président George Bush et de son vice-président Dick Cheney.

Les républicains tiennent leur congrès la semaine prochaine à Saint Paul et Minneapolis, dans l’État du Minnesota, où McCain sera investi candidat à la Maison Blanche.

Sources


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