États-Unis : Barack Obama réagi à la tentative d'attentat d'Umar Farouk Abdulmutallab

Publié le 29 décembre 2009
Barack Obama est sorti de sa retraite hawaïenne pour la première fois depuis la tentative d'attentat déjouée du jour de Noël sur un vol aérien Amsterdam-Détroit. Pendant dix minutes, dans un discours, le président américain a rappelé que tous les agents de la sécurité nationale feraient « le maximum pour protéger le ciel américain, mais aussi pour continuer à traquer ceux qui tentent d'agir contre les États-Unis depuis l'extérieur ».

Localisation des États-Unis
Airbus A330 similaire à celui du vol 253
Le président américain Barack Obama

Il a également évoqué plusieurs enquêtes qu'il a ordonnées ces dernières heures, notamment sur les critères d'inscription de certains passagers sur des listes de personnes considérées comme « à risque » et sur les contrôles effectués dans les aéroports.

M. Obama a demandé un examen approfondi des mesures de sécurité. Le suspect, Umar Farouk Abdulmutallab, un jeune Nigérian de 23 ans avait été fiché par le renseignement américain dans une vaste base de données de personnes susceptibles d'avoir un lien avec le terrorisme. Toutefois, il n'était pas interdit de vol vers les États-Unis.

Les autorités américaines ont inculpé Abdulmutallab pour avoir tenté de faire exploser le vol 253 reliant Amsterdam à Détroit le 25 décembre. Le suspect a reconnu avoir injecté à l'aide d'une seringue un liquide chimique dans une poudre qu'il avait cachée sur sa cuisse, pour tenter de faire exploser l'appareil. S'il est reconnu coupable, il risque une peine de 20 ans de prison.

Dans un message publié sur Internet, le groupe Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité de la tentative d'attentat contre le vol 253.

« Nous voulons savoir si le gouvernement américain a fait tout ce qu'il fallait avec les informations en sa possession sachant que ces procédures sont obsolètes. Deuxièmement, il est clair que nous devons revoir notre capacité à détecter ces cas. Le président Obama a posé au département de la Sécurité intérieure la question très concrète de savoir comment quelqu'un avec quelque chose d'aussi dangereux que de la penthrite a pu monter dans un avion à Amsterdam », a dit le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, à la chaîne de télivision ABC.

De son côté, la Secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a déclaré dimanche qu'il « n'y a aucune indication que la tentative d'attentat manqué fasse partie d'un complot terroriste plus vaste ». Elle a ajouté que, « pour l'heure, toutes les hypothèses sur un lien entre le suspect et Al-Qaïda ne sont que spéculations ».

D'après des officiels nigérians, Umaru Mutallab, le père du jeune Umar Farouk Abdulmutallab, homme d'affaires et banquier, avait contacté en novembre l'ambassade des États-Unis au Nigeria pour informer son inquiétude quant à la radicalisation de son fils.

Le gouvernement nigérian a condamné cet attentat manqué et a demandé l'ouverture d'une enquête. Des experts estiment que « la recrudescence de l'extrémisme islamiste représente une menace importante pour le Nigeria ».

Pour le militant des droits de l'Homme, Shehu Sani, basé à Kaduna, dans le nord du pays, la tentative d'attentat par Abdulmutallab n'est pas une surprise : « Il existe un contexte socio-économique et politique dans le nord du pays qui a préparé le terrain à des individus et des groupes pour qu'ils se lancent dans ce genre d'activités ».

Sources