États-Unis : le Pentagone accuse l'Iran de poursuivre sa recherche d'armes nucléaires

Publié le 23 avril 2010
Les Gardiens de la Révolution islamique[1], ont entamé, hier, des manœuvres militaires dans le golfe Persique et le détroit d'Ormuz, point de transit de 40 % des exportations mondiales de pétrole brut. Ceci a provoqué la réaction des autorités américaines.

Localisation de l'Iran
Localisation des États-Unis
Bâtiment du Pentagone

Les autorités iraniennes ont annoncé que plus de 300 vedettes équipées de lance-roquettes et de missiles prennent part aux manœuvres. Pour Téhéran, « l'objectif est de souligner l'importance, sur le plan de la sécurité et de l'économie, du détroit d'Ormuz ».

Cependant, cette annonce a provoqué la réaction des autorités américaines, qui ont fait savoir que l'action militaire reste une option, tout en rappelant que Washington cherche, par les moyens diplomatiques et les sanctions, à obtenir l'arrêt du programme nucléaire iranien controversé.

Selon le premier rapport officiel du Pentagone[2] sur les capacités militaires de l'Iran, le principal objectif du gouvernement iranien reste « sa propre survie ». « De ce fait, les dirigeants iraniens ont adopté stratégie essentiellement défensive, avec notamment des systèmes de défense ultramodernes à même de détecter et de contrer une attaque sophistiquée », indique le document.

Par ailleurs, le général Ronald Burgess, directeur du renseignement national, estime que l'Iran pourrait mettre au point sa première arme nucléaire dans un futur proche. « Le consensus — ne connaissant le nombre exact de centrifugeuses dont nous connaissons réellement l'existence — est que cela pourrait survenir dans un délai d'un an », a-t-il déclaré, ajoutant que les services de renseignements américains ignoraient « si les leaders iraniens ont officiellement décidé de construire une arme nucléaire ».

Le rapport du Pentagone relève que l'Iran travaille sur ses missiles balistiques et en a amélioré la précision et la capacité. En outre, le document affirme que le régime iranien poursuit sa « politique de subversion » à travers les groupes extrémistes à l'étranger, en particulier au Moyen-Orient.

Notes

Sources