États-Unis : le démocrate John Edwards se lance dans la course pour la présidentielle de novembre 2008

Publié le 28 décembre 2006
John Edwards, ancien sénateur démocrate de Caroline du Nord et ancien candidat à la vice-présidence des États-Unis lors de l'élection présidentielle de 2004 [1], a annoncé, jeudi 28 décembre 2006, son intention de briguer l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de 2008.

Portrait officiel de John Edwards, durant son mandat de sénateur (1999-2005)

M. Edwards est la troisième personnalité à annoncer son entrée dans la course pour l'investiture démocrate. Il avait été précédé par Tom Vilsack, gouverneur de l'Iowa, qui avait annoncé sa candidature le 9 novembre dernier, et Dennis Kucinich, représentant de l'Ohio, entré dans la course le 11 décembre.

On ne connaît pas encore les intentions de deux autres « poids lourds » démocrates, donnés comme candidats potentiels à la présidence, Barack Obama, sénateur de l'Illinois, et Hillary Rodham Clinton, ancienne « Première dame » et sénatrice de l'État de New York. On ignore également les intentions de John Kerry, sénateur du Massachusetts, auquel la rumeur prête le désir de concourir à nouveau pour la présidence.

M. Edwards a profité de sa visite à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, ville durement frappée, le 29 août 2005, par l'ouragan Katrina, pour confirmer ses intentions dans des entretiens accordés au télévision (notamment pour les réseaux NBC et ABC).

M. Edwards s'est notamment élevé contre ce qui, selon ses vues, serait un déclin des États-Unis, estimant que ceux-ci étaient « une grande lumière pour le reste du monde et [que] l'Amérique doit redevenir cette grande lumière ». Il a implicitement fustigé la politique de l'administration en Irak en estimant que son pays devait se donner « le maximum de chances de succès en faisant clairement savoir que [les États-Unis quitteront] l'Irak et n'y [resteront] pas indéfiniment ».

M. Edwards s'est d'ailleurs livré à un mea culpa en reconnaissant que, lorsqu'il avait voté pour la guerre en Irak durant son mandat de sénateur, cela avait été une erreur. Il réclame désormais un plan de retrait de toutes les troupes américaines d'Irak, devant commencer par un retrait de 40 à 50 000 hommes, une solution politique s'avérant, selon ses vues, le seul remède aux violences actuelles ensanglantant l'Irak.

Note

  1. Scrutin dans lequel il avait concouru en « tandem » avec John Kerry, candidat à la présidence, face à George W. Bush et Dick Cheney, réélus président et vice-président.

Voir aussi

Sources

Sources anglophones
Sources francophones