États-Unis : les tests révèlent que dix banques ont besoin de 75 milliards de dollars en capitaux privés

Publié le 8 mai 2009
Les responsables économiques américains ont procédé, tard jeudi soir, à la publication des résultats des tests pratiqués sur trois mois, sur 19 banques américaines. L’opération visait à déterminer l’état de santé de ces banques et voir celles qui survivraient au cas où la récession s’aggraverait, notamment en cas de forte montée du chômage et de nouvelle chute des prix de l’immobilier. Les résultats des tests ont été publiés après clôture des marchés financiers, question de ne pas effrayer les investisseurs.

D’après ces résultats, dix des principales américaines ont besoin de mobiliser, dans les meilleurs délais, 75 milliards de dollars pour faire face à une éventuelle aggravation de la crise économique. Parmi elles, figurent Bank of America (34 milliards de dollars), Wells Fargo (13,7 milliards) et Citigroup, dont les besoins sont chiffrés à 5,5 milliards de dollars. Les autres banques, parmi lesquelles JPMorgan, n'ont pas besoin de cette précaution.

Les résultats des tests « vont remplacer ce gros nuage d’incertitude qui plane sur le système et aider à augmenter la capacité des banques à prêter, aider les banques à remplacer, dans les meilleurs délais, les investissements gouvernementaux par des capitaux privés », a expliqué le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner.

Toutefois, selon certains experts, des questions subsistent quant au niveau de rigueur des tests. « Le fait est que nous avons encore des banques, et non des moindres, qui ont besoin de milliards et de milliards de dollars pour les aider à mener leurs opérations quotidiennes », fait remarquer Jonathan Corpina de Meridian Equity Partners.

Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, lui, se veut rassurant. « Ce n’est que le début et nous allons continuer d’y travailler pour assurer que le système financier émerge en meilleure position, une position assez solide pour qu’il puisse fournir les crédits nécessaires à la relance économique », a dit M. Geithner.

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