États-Unis : vers un Armageddon financier ?

Publié le 5 mai 2011
Si aucun accord n'est trouvé, le pays est bon pour un « Armageddon financier » annonce aujourd'hui le journal L'Expansion. Selon la revue financière, la dette souveraine des États-Unis atteindrait son plafond le 16 mai 2011. Cette limite, fixée à 14 294 milliards de dollars, tire son origine d'une décision du Congrès en 1917 visant à obliger l'exécutif à maîtriser ses dépenses. Cette limite a été relevée 102 fois en 94 ans.

Image pieuse
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Or, la majorité républicaine au Congrès et quelques démocrates veulent refuser un nouveau relèvement, plongeant la Maison Blanche dans l'embarras. Les parlementaires exigent des coupes claires dans le budget fédéral au grand dam de l'administration Obama. Celle-ci pourrait encore tenir jusqu'au 2 août prochain en prenant certaines mesures exceptionnelles et en profitant des rentrées fiscales plus fortes que prévue.

Le Laboratoire européen d'anticipation politique parle de « Très Grande Panne mondiale de l'Automne » 2011. Les États-Unis devront compresser leur budget d'environ 6 000 milliards de dollars sur dix ans. Ceci aurait pour conséquence de provoquer une récession sans précédent. En outre, la banque fédérale devra continuer d'apurer les 30 000 d'actifs toxiques liés aux CDS. Or, l'observatoire estime que 20 000 milliards de dollars de ces actifs-fantômes partiront en fumée en septembre prochain. « Banques centrales, système bancaire mondial, fonds de pension, multinationales, matières premières, population américaine, économies de la zone Dollar et/ou dépendantes de leurs échanges avec les Etats-Unis… c'est l'ensemble des opérateurs structurellement dépendants de l'économie US (dont le gouvernement, la Fed et le budget fédéral sont devenus les composantes centrales), des actifs libellés en dollars ou des transactions commerciales en dollars qui vont subir le choc frontal de « 20000 » milliards d'actifs-fantômes disparaissant purement et simplement de leur bilan, de leurs placements ou générant une baisse majeure de leurs revenus réels », prédit le même organisme. Cette nouvelle crise majeure aurait, de surcroît, des conséquences directes à l'échelon planétaire dont les pays européens fortement endettés.

Sources