ABM : Poutine estime que l'Europe sera première perdante du projet

Publié le 24 novembre 2008
L'Europe sera la première perdante du déploiement du bouclier antimissile américain en Pologne et en République tchèque, a estimé lundi à Saint-Pétersbourg le premier ministre russe Vladimir Poutine.


« On ne sait pas qui sortira vainqueur de ces actions, mais il est clair que le monde dans son ensemble et l'Europe en premier lieu vont perdre », a-t-il affirmé lors d'une conférence internationale sur le droit humanitaire.

« Quels que soient les arguments avancés par nos partenaires américains, ce projet vise à corrompre le potentiel stratégique de la Russie, et nous ne pouvons pas ne pas réagir de manière adéquate », a-t-il constaté.

Dans le même temps, M. Poutine a souligné que la Russie était prête à renoncer aux mesures de rétorsion si la nouvelle administration américaine s'abstenait de déployer le bouclier antimissile en Europe.

Les États-Unis envisagent de déployer en Europe de l'Est des éléments de leur bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Ils comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.

Le 5 novembre, dans un message adressé à l'Assemblée fédérale (parlement), le président russe Dmitri Medvedev a dévoilé son plan de riposte, annonçant le déploiement de missiles de théâtre Iskander dans l'enclave de Kaliningrad, sur la mer Baltique coincée entre la Pologne et la Lituanie, et la mobilisation des moyens de lutte électronique en vue de neutraliser le bouclier antimissile américain.

Cet article reprend la totalité ou des extraits de la dépêche de l'agence de presse RIA Novosti intitulée
«  ABM: l'Europe, première perdante du projet (Poutine) » datée du 24 novembre 2008.

Sources