Algérie : levée de l'état d'urgence avant la fin du mois

Nouvelle info : 24 février 2011 — Algérie : l'état d'urgence officiellement levé


██ Départ / Mort (Libye) du chef de l’État ██ Manifestations prolongées et répression ██ Changement de gouvernement et manifestations ██ Manifestations prolongées ██ Protestations mineures

██ Pays non-arabes touchés par un mouvement social simultanément aux révoltes arabes
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Publié le 18 février 2011
Après l'annonce par le président Abdelaziz Bouteflika le 3 février de la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 19 ans « dans un très proche avenir » lors d'un Conseil de ministres, le Premier ministre algérien et secrétaire général du Rassemblement national démocratique Ahmed Ouyahia a annoncé mercredi à Alger la levée avant la fin du mois de février.

« La levée de l'état d'urgence interviendra avant la fin du mois en cours parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions concernant le logement, l'emploi et la gestion de l'administration », a déclaré M. Ouyahia, cité par l'agence de presse APS, à l'ouverture d'une réunion de l'Alliance présidentielle créée en 2002 pour soutenir le président Abdelaziz Bouteflika rassemblant outre le RND, le Front de libération nationale (FLN) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Cette alliance détient la majorité absolue au parlement. M. Ouyahia a par ailleurs indiqué qu'il ne fallait « pas ignorer les événements en cours dans les pays arabes et islamiques » et a souligné « l'impératif d'apporter les solutions adéquates aux problèmes de la jeunesse algérienne ».

Cette annonce intervient après une manifestation qui a réuni le 12 février environ 2 000 personnes dans le centre d'Alger malgré l'interdiction et le déploiement de 30 000 policiers. Par ailleurs, l'opposition algérienne reste déterminée notamment par le biais du mouvement de Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) qui a appelé à une nouvelle manifestation demain à Oran devant la salle Saâda, où elle voulait réunir ses partisans mais qui lui a été refusée. « Nous irons le jour J devant la salle [Saâda] pour tenir notre meeting. C'est aux autorités qui ont refusé de nous affecter une salle de prendre leurs responsabilités », a affirmé un représentant de la CNCD, Kaddour Chouicha. « Des travaux de rénovation seraient à l'origine de cette décision », a-t-il dit, mettant en doute cette explication. « L'Algérie est vraiment en marche pour un changement. Notre lutte dépasse largement la levée de l'état d'urgence », a déclaré l'AFP Fodil Boumala, un membre fondateur de la CNCD.

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  •   Page « Algérie » de Wikinews. L'actualité algérienne dans le monde.