Allemagne : le SPD reconduit à la tête du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale
Publié le 5 septembre 2011
Des élections se déroulaient hier dimanche dans le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, au nord-est de l'Allemagne. Selon Der Tagesspiegel, le Parti social-démocrate (SPD[1]) a remporté « nettement » ces dernières. Celui-ci arrive, en effet, en tête du scrutin avec 35,7 % des voix et améliore son score de 5,5 points par rapport aux dernières élections, en 2006. Sur le plan de la participation, les électeurs ont été moins nombreux à se rendre aux urnes (51,4 %) qu'il y a cinq ans (59,1 %).
Le ministre-président sortant, Erwin Sellering (SPD), a le choix quant à son partenaire de coalition pour les cinq années à venir : l'Union chrétienne-démocrate (CDU[2]) tout d'abord, qui obtient 23,1 % des voix, et ce afin de continuer à gouverner au niveau régional en « grande coalition rouge-noir » ou bien s'allier avec Die Linke (18,4 %), traditionnellement forte dans les ex-régions communistes de RDA et ainsi former une « rouge-rouge ». Il pourrait encore décider de former une alliance avec les Verts. « Nous déciderons ce qui est le mieux pour le Land », a-t-il déclaré.
Parmi les autres partis, Les Verts (Die Grünen) s'imposent à nouveau en obtenant la confiance de 8,4 % des 1,4 million d'électeurs appelés aux urnes, soit 5 % de plus qu'en 2006. Ce score leur permet d'entrer au parlement régional (Landtag), ce qu'il n'avaient pas réussi jusque-là, et surtout d'être représentés pour la première fois de leur histoire dans les seize Landtage d'Allemagne. Leur dernière accession remonte au printemps dernier par l'accession au pouvoir du premier ministre-président issu des Verts, Winfried Kretschmann, dans le Bade-Wurtemberg (lire l'article).
Les libéraux (FDP[3]), qui forment une coalition avec la CDU au gouvernement fédéral, sont quant à eux en perte de vitesse et n'obtiennent que 2,7 % des voix, soit 6,9 points de moins qu'en 2006. Faute d'avoir atteint les 5 %, ils ne seront pas représentés au Landtag. Le parti « doit maintenant se battre pour sa survie », relevait le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung.
Enfin, le parti d'extrême-droite NPD[4], bien qu'en baisse de 1,3 point par rapport à 2006, conservera des députés avec un score de 6 %.
Les dernières élections de cette « super année électorale » se tiendront à Berlin le 18 septembre.
Résultats
Parti | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | |
---|---|---|---|---|---|---|
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) | 239 745 | 35,7 % | + 5,5 | 28 | + 5 | |
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) | 155 084 | 23,1 % | - 5,7 | 18 | - 4 | |
Die Linke | 123 502 | 18,4 % | + 1,6 | 14 | + 1 | |
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) | 56 438 | 8,4 % | + 5,0 | 6 | + 6 | |
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) | 40 075 | 6,0 % | - 1,3 | 5 | - 1 | |
Parti libéral-démocrate (FDP) | 18 428 | 2,7 % | - 6,9 | 0 | - 7 | |
TOTAL (participation : 51,4 %) | 633 272 | 94,3 % | n/a | 71 | ± |
Sources
- ((fr)) – Yannick Pasquet (AFP), « Allemagne: le camp Merkel panse ses plaies après une sanction électorale ». Google Actualités, 5 septembre 2011.
- ((fr)) – « Les sociaux-démocrates ont le vent en poupe ». Courrier international, 5 septembre 2011.
- ((fr)) – « Allemagne. Nouveau revers électoral pour Angela Merkel ». Le Télégramme, 5 septembre 2011.