Après le rapport de Kigali, la France dément toute implication dans le génocide rwandais

Publié le 6 août 2008
Le gouvernement rwandais a rendu public, mardi, un rapport d'experts sur le rôle présumé de la France dans le génocide de 1994. Une commission, placée sous la direction du juriste Jean de Dieu Mucyo, a remis ce document de 500 pages aux autorités judiciaires de Kigali. Le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Karugarama, a présenté à la presse les conclusions de ce rapport. Kigali accuse une nouvelle fois Paris d'avoir activement « participé » à l'exécution du génocide de 1994. La commission d'enquête rwandaise avait entamé, en avril 2006, ses travaux dont la France rejettent toute légitimité.

Selon le président rwandais Paul Kagame, les forces françaises ont armé et entraîné les extrémistes Hutu, responsables de l'essentiel des massacres ; des allégations rejetées par la France. Kigali a rompu ses relations diplomatiques avec Paris en 2006, après qu'un juge français eut accusé le président Kagame d'implication dans l'assassinat de son prédécesseur Juvénal Habyarimana, en 1994, événement qui a déclenché le génocide rwandais. Le chef de l'État rwandais dément cette allégation.

Vingt-quatre heures après la mise en cause de la France dans le génocide rwandais par le rapport d’une commission d’enquête rwandaise, le Quai d’Orsay a réagi mercredi matin. Les autorisés françaises rejettent en bloc les accusations dont elles font l’objet et démentent l’implication de soldats français à l’époque des faits. « On peut s’interroger sur l’objectivité du mandat qui a été confié à cette commission puisque son seul intitulé vaut déjà condamnation de la France », a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal. Paris ne partage pas les conclusions de ce rapport et conteste toute implication de la France dans le génocide rwandais, a souligné Romain Nadal.

Sources



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