Ban Ki-moon prend ses fonctions de secrétaire général de l'ONU

Publié le 2 janvier 2007
Divers changements sont survenus dans les organes de décision des Nations unies (ONU) à l'occasion du Nouvel an.

Siège de l'Organisation des Nations unies, à New York

Le ghanéen Kofi Annan, qui avait exercé les fonctions de secrétaire général durant deux mandats successifs de cinq ans, depuis le 1er janvier 1997, a officiellement cessé ses fonctions et été remplacé par Ban Ki-moon, ancien ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud, dont le mandat viendra à échéance le 31 décembre 2011.

Dans le même temps est survenu le remplacement annuel de la moitié des dix sièges de membres non permanents au sein du Conseil de sécurité, organe exécutif qui a « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Secrétariat général

M. Ban avait officiellement prêté serment en tant que secrétaire général le 14 décembre dernier, en présence de M. Annan, devant l'Assemblée générale des Nations unies. Lors du discours prononcé à l'occasion de sa prestation de serment, le nouveau secrétaire général avait mis l'accent sur l'égalité selon lui nécessaire entre les membres de l'ONU, en déclarant : « Nos populations ne respecteront pas longtemps une Organisation, ni ne toléreront un Secrétaire général qui satisfait certains tout en ignorant l'appel désespéré des autres ».

 
Ban Ki-moon, le 4 mars 2004, dans l'exercice de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud

Il avait également présenté comme profession de foi ce qui pouvait être vu comme une déclaration d'indépendance à l'égard des États assurant composant l'organisation, en estimant que « les États membres ont besoin d'un Secrétariat dynamique et courageux et non d'un Secrétariat passif et timoré. Le moment est venu d'instaurer un nouveau type de relation entre le Secrétariat et les États membres. Les heures sombres de la méfiance et de l'indifférence n'ont que trop duré ».

Enfin, certains analystes ont remarqué la phrase selon laquelle une de ses « principales tâches sera d'infuser un nouveau souffle et de redonner confiance à un Secrétariat parfois atteint par la lassitude », qui pouvait être vue comme une allusion discrète aux accusations de négligence qui ont parfois été portées contre l'équipe sortante, notamment dans le gestion de l'affaire Pétrole contre nourriture.

Plusieurs dossiers urgents attendent Ban Ki-moon à son entrée en fonctions. Le nouveau secrétaire général, au cours d'un voyage dans son pays natal, à Noël, avait cité, devant un parterre de journalistes, les crises du Darfour et du Liban, le dossier du nucléaire iranien, le conflit israélo-arabe et la réforme de l'ONU.

L'actualité a en outre mis en lumière, ces dernières semaines, l'instabilité dans la « corne de l'Afrique », plus particulièrement en Somalie, avec l'intervention directe de l'Éthiopie aux côtés du gouvernement intérimaire d'Ali Mohamed Gedi face à l'Union des tribunaux islamiques (UIC), cette dernière étant apparemment en déroute militaire sans qu'on puisse écarter le spectre d'un « scénario à l'Afghane » ou celui d'une extension du conflit à certains pays voisins, tels que l'Érythrée, « ennemi héréditaire » de l'Éthiopie, ou le Kenya, voisin méridional de la Somalie et destination habituelle des colonnes de réfugiés depuis la chute de Mohamed Siad Barre en 1991.

Conseil de sécurité

 
Drapeau des Nations unies

Les scrutins survenus à l'Assemblée générale de l'ONU dans le courant de l'année 2006 ont dessiné la configuration suivante au sein du Conseil de sécurité.

Les diplomates de ces cinq États rejoindront les représentants des cinq États dont les mandats viennent à échéance le 31 décembre prochain :

Les dix sièges de membres non permanents sont répartis en cinq groupes d'importance inégale, ce qui conduit à un renouvellement en fonction de la date d'accession au Conseil (le groupe est-européen n'étant concerné que tous les deux ans, tandis que le groupe africain alterne les renouvellements d'un ou de deux sièges) :

  • groupe africain : 3 sièges ;
  • groupe asiatique : 2 sièges ;
  • groupe d'Europe occidentale at autres pays : 2 sièges (dont au moins un pour un pays d'Europe occidentale) ;
  • groupe d'Amérique latine et des Caraïbes : 2 sièges ;
  • groupe d'Europe orientale : 1 siège.

Outre les dix membres non permanents, le Conseil de sécurité comprend les cinq membres permanents, dont les représentants sont dotés du droit de veto : États-Unis d'Amérique, Russie, Royaume-Uni, France et République populaire de Chine.

Sources

  • Articles de Wikipédia en langues française et anglaise sur la composition des organes dirigeants de l'ONU
Source francophone
Sources anglophones