Biélorussie : l'OSCE qualifie les élections de non-démocratiques

Publié le 29 septembre 2008
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a déclaré aujourd'hui que les élections législatives de hier en Biélorussie ne se sont pas déroulées dans un ambiance démocratique. Les résultats ont été très défavorables à l'opposition, qui n'a eu aucun siège dans le parlement, et cela a suscité des graves soupçons concernant le transparence du régime de Alexandre Loukachenko, le président du pays.

Alexander Lukashenko (ici en 2007) est décrit par l'Occident comme « le dernier dictateur de l'Europe ».

« En dépit des quelques améliorations mineures (comparé avec les élections précédentes), ces élections ne correspondent pas aux critères de l'OSCE pour des élections démocratiques », a critiqué le porte-parole du Bureau pour les institutions démocratiques et des droits humains de l'OSCE. Le porte-parole reproche également au gouvernent de n'avoir pas respecté ses promesses de transparence.

La présidente de la Commission électorale biélorusse, Lidia Ermochina, a tenu une conférence du presse dans laquelle elle a défendu les résultats. Elle a déclaré que « les analystes devraient dire pourquoi les citoyens n'ont pas voté pour l'opposition ».

« Mais dans le scrutin, il y avait un grand nombre d'éléments négatifs pour que ces élections ne soient pas transparentes. Elles ne correspondent pas aux normes de l'OSCE », a dit Anne-Marie Lizin, coordonnateur de l'organisme pour les observateurs internationaux.

Les observateurs internationaux ont critiqué l'interdiction de l'accès à la sortie des votes. « Où l'accès a été possible, on a enregistré plusieurs cas de déformation intentionnelle de résultats », ont-ils déclaré. Mais cette évaluation est contraire à celle de la Communauté des États indépendants (CEI), l'organisation intégrée par les anciennes républiques soviétiques. Son évaluation dit que les élections ont été « justes et démocratiques ».

En plus, Anatoli Lebedko, le chef du parti de l'opposition Parti citoyen uni, a décrit les élections comme "inégales et illégitimes".

Ce n'est pas la première fois que le régime de Loukachenko est accusé d'être corrompu ; l'Occident l'a décrit plusieurs fois comme "le dernier dictateur de l'Europe".


Sources