Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara demande l'arrestation des criminels réfugiés au Ghana

Publié le 8 octobre 2011
Le président de la Côte d'Ivoire a exhorté le Ghana à arrêter et à remettre les Ivoiriens accusés de crimes lors des violences post-électorales dans son pays au début de l'année. Alassane Ouattara a fait la demande jeudi au cours d'une visite au Ghana pour des pourparlers avec le président John Atta-Mills.

Le président ivoirien « a demandé au Ghana d’envisager la mise en œuvre du mandat (prévoyant) le gel des comptes et l’application des mandats d’arrêt émis contre des personnes présumées coupables d’actes criminels commis durant la crise poste-électorale ivoirienne » annonce une déclaration conjointe des deux chefs d’État. En effet, quelques milliers d'Ivoiriens s'étaient réfugiés au Ghana pour échapper à la guerre civile qui opposa les deux présidents ivoiriens, dont de nombreux partisans du président déchu Laurent Gbagbo.

Localisation du Ghana.

Les Nations unies estiment qu'au moins 3 000 personnes ont été tuées dans le conflit qui a suivi la victoire de A. Ouattara à l'élection de 2010, victoire contestée jusqu'au bout par le président sortant Laurent Gbagbo. Les combattants pro-Ouattara ont fini par prendre le contrôle du pays, avec l'aide de troupes françaises et de l'ONU. Quant à L. Gbagbo, il a été arrêté et se trouve désormais en résidence surveillée.

La semaine dernière, le président Ouattara a lancé un effort de réconciliation visant à unifier la nation, tandis que le gouvernement prévoit la tenue d'élections législatives courant décembre. « Venez apporter votre contribution au développement de notre pays car c’est ce développement qui va accélérer la réconciliation et le pardon (...) N’ayez pas peur (...) la Côte d’Ivoire est maintenant un État de droit » a déclaré Ouattara, devant quelque 1 500 compatriotes rassemblés dans un centre de conférence d’Accra. Il a promis que pour « ceux qui ont commis des crimes de quelque nature que ce soit, la justice ne sera pas abusive ».

Également cette semaine, la Cour pénale internationale, basée à La Haye, a autorisé son procureur en chef à ouvrir une enquête sur les possibles crimes de guerre commis dans le pays pendant la période post-électorale.

Sources


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