Charles Pieri condamné à dix ans de prison, Jean-Guy Talamoni relaxé

Publié le 20 mai 2005
Charles Pieri, leader nationaliste corse et principal accusé dans l'affaire de malversations financières pour but d'activités terroristes a été condamné à dix ans de réclusion criminelle par le parquet de Paris. M.Talamoni (Unione naziunale), élu indépendantiste corse, a quant à lui été relaxé. L'avocat général avait pourtant requis trois ans de prison dont deux fermes et cinq ans de privation de droits civils, civiques et de famille, ce aurait entraîné l'inéligibilité du député au Parlement corse.

Le député corse avait été accusé d'extorsions de fonds au préjudice de Nouvelles Frontières, qui avait été contraint de verser plus de 60 000 euros au journal indépendantiste U Ribombu, pendant dix ans, entre 93 et 2003. Il s'était souvent insurgé de la « manipulation », un complot devant mener à sa « mort politique ».

Dans le dossier épineux où comparaissaient 22 personnes, M.Pieri a été désigné comme le véritable chef du FLNC-Union des combattants, organisation clandestine et violente. Le FLNC-UC aurait mis en place un système d'extorsions de fonds « au service d'une activité politique qui n'est rien d'autre que l'animation du FLNC-UC », selon la chef du parquet financier de Paris. Les juges ont également estimé que le climat de « peur et de soumission » et le « racket » instauré par M.Pieri n'allait pas « cesser ses activités délictueuses ».

Le nationaliste de l'île s'était défendu calmement, niant toujours l'importance de l'implication dans le FLNC-UC, se décrivant toujours comme un « simple militant ». Ses avocats regrettaient vendredi que la justice n'ait pas su se démarquer d'un procès « programmé d'avance » par les médias. Ils ont anoncé qu'ils allaient faire appel.

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