Cinéma : décès du réalisateur Claude Chabrol

Publié le 12 septembre 2010
Moins de deux semaines après la disparition d'Alain Corneau, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la culture, Christophe Girard, a confirmé à l'AFP ce matin le décès de Claude Chabrol, âgé de 80 ans, en saluant « un immense cinéaste français, libre, impertinent, politique et prolixe », et en lui adressant cette ultime déclaration : « Merci Claude Chabrol, merci pour le cinéma ! ». Né à Paris le 24 juin 1930, ce cinéaste a débuté dans Le Beau Serge en 1959 avec Jean-Claude Brialy. Puis, il a connu le succès avec La Cérémonie en 1995 de Violette Nozière, dans lequel il adapte un fait divers qui met en scène les tensions entre classes sociales ou encore Merci pour le chocolat en 2000. Il a reçu la Caméra de la Berlinale 2009 pour l'ensemble de sa carrière.

Claude Chabrol à Amiens, en 2008

La Société des réalisateurs de films rend également hommage à M. Chabrol, « nous venons d'apprendre avec tristesse la disparition de Claude Chabrol. Les co-présidents de la Société des réalisateurs de films (SRF) et l'ensemble de son Conseil d'administration saluent l'œuvre d'un grand réalisateur du cinéma français », peut-on lire dans un communiqué. « Chaque fois qu'un cinéaste disparaît, c'est un regard singulier sur le monde et une expression particulière de notre humanité qui nous manquent irrémédiablement. La Société des réalisateurs de films s'associe à la tristesse de la famille personnelle et professionnelle de Claude Chabrol », ajoute l'organisation.

Attaché à faire des portraits cruels de la bourgeoisie de province française et à raconter des histoires d'intrigues dans les couples tragiques, drôles ou les deux à la fois, c'est également un amateur d'intrigues policières, avec L'Enfer, film sur le thème de la jalousie avec Emmanuelle Béart. Auteur d'une soixantaine de films et grande figure du cinéma français, il est également un représentant du courant de la Nouvelle Vague.

Nouvelle Vague

Mouvement cinématographique apparu en France à la fin des années 1950, le terme apparaît sous la plume de Françoise Giroud dans L'Express du 3 octobre 1957, dans une enquête sociologique sur les phénomènes de génération. Il est repris par Pierre Billard en février 1958 dans la revue Cinéma 58. Cette expression est attribuée aux nouveaux films distribués en 1959 et principalement ceux présentés au Festival de Cannes de cette année-là. C'est une campagne publicitaire du CNC qui va définitivement effacer le sens sociologique du terme pour l'appliquer plus strictement au cinéma.

Sources

Voir sur Wikipédia l'article
Claude Chabrol.