Conférence de Copenhague : Washington disposé à contribuer à un fond mondial de 100 milliards de dollars par an

Publié le 18 décembre 2009
Les négociations, qui ont débuté la semaine dernière à la conférence de Copenhague sur le climat, n'ont pas été aisées et, pour l'heure, rien n'est acquis. C'est dans ce contexte que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a annoncé que les États-Unis œuvreront avec d'autres pays pour établir un fond d'appui aux pays en voie de développement.

██ Pays à hauts revenus ██ Pays à revenus moyen-supérieurs ██ Pays à revenus moyen-inférieurs ██ Pays à bas revenus
Hillary Clinton

« Les États-Unis sont disposés à œuvrer avec d'autres pays en vue de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour faire face aux besoins des pays en développement par rapport au réchauffement climatique », a-t-elle déclaré.

Les divergences persistent sur les niveaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des engagements financiers pour y parvenir. De l'avis de la secrétaire d'État, les principales puissances économiques du monde doivent s'engager, de manière décisive, en ce qui concerne les niveaux de réduction des gaz à effet de serre, mais aussi les normes de surveillance de leurs efforts.

Mme Clinton a particulièrement visé la Chine dans sa déclaration : « Il serait difficile d'imaginer – en ce qui concerne les États-Unis – qu'il puisse y avoir le niveau d'engagement que je viens d'annoncer en l'absence de transparence de la part du deuxième plus grand émetteur […] et je suppose maintenant, le premier […] qui est aussi pratiquement, sinon, la deuxième plus grande économie ».

Les États-Unis sont critiqués à Copenhague pour avoir proposé de réduire, d'ici 2012, de 17 % leurs émissions de gaz à effet de serre comparé au niveau de 2005, alors que les Européens proposent 20 % par rapport au niveau de 1990. À ce propos, Hillary Clinton a assuré que la proposition américaine n'était qu'un premier pas et que Washington pourrait passer à 30 % à l'horizon 2025 et à 80 % à l'horizon 2050.

Nombre de chefs d'État et gouvernement sont déjà sur place à Copenhague. Divers dirigeants africains se sont déjà exprimés hier dans la capitale danoise, notamment Abdoulaye Wade, président du Sénégal, qui n'a pas caché son scepticisme, « étant donné les promesses non tenues du passé ».

Son homologue gabonais, Ali Bongo, a appelé à une « solidarité reformulée » face au péril du réchauffement climatique. De son côté, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a plaidé en faveur d'un appui aux pays en voie de développement afin que ceux-ci fassent des choix économiques plus avisés.

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