Conférence de Copenhague : fin des négociations

Publié le 19 décembre 2009
La conférence de Copenhague sur le climat s'est achevée aujourd'hui. Les délégués de 193 pays ont pris note de l'accord non contraignant sur le réchauffement climatique négocié par le président américain Barack Obama, mais ne l'ont pas formellement adopté. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'en félicite néanmoins. « C'est est suffisant pour que l'accord soit immédiatement opérationnel et ait un impact », a-t-il annoncé.

██ Pays à hauts revenus ██ Pays à revenus moyen-supérieurs ██ Pays à revenus moyen-inférieurs ██ Pays à bas revenus

L'accord demande à chaque pays de soumettre son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue de limiter le réchauffement climatique à 2°C. Il inclut également une méthode de vérification de la réduction effective de ces émissions, ainsi que 100 milliards de dollars pour aider les pays en voie de développement à faire face aux effets du réchauffement climatique.

Négocié durant toute la nuit dernière, l'accord a suscité une résistance de la part de certains pays en voie de développement. Les délégués de l'archipel de Tuvalu, dans le Pacifique, et de plusieurs pays d'Amérique latine le jugent insuffisant et estiment que plusieurs pays ont été marginalisés dans ces négociations. Un délégué du Soudan a suscité une vive controverse en qualifiant l'accord de « génocide ». Il a demandé que des mesures plus fermes soient prises, avertissant que « sinon, de nombreux africains mourront ».

Les leaders des pays développés ont admis que l'accord n'était « pas parfait ». La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré avoir des « sentiments mitigés ». « Il reste encore beaucoup à faire », a reconnu, de son côté, M. Obama. Les États-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 17 % d'ici 2020 et de 80 % à l'horizon 2050. Par ailleurs, Washington a également annoncé son intention de contribuer à un fond mondial de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour assister les pays en développement à faire face aux effets du réchauffement.

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