Publié le 26 février 2009
Les places financières européennes n'ont pas suivi les hausses du Dow Jones, du Nasdaq et du Nikkei. Loin de reprendre du terrain par rapport à leurs cours d'avant crise, elles ont abandonné encore du terrain à l'exception de Londres. Le repli a aussi répondu présent à New York et à Tokyo. L'euro reste stable face au dollar à 1,2795 $. Le baril de pétrole repasse au-dessus de la barre des 40 $ en se négociant à New-York à 42,50 $.
Les banques du CAC 40 n'ont pas suivi la tendance générale des marchés européens. En revanche, la situation de la banque franco-belge Dexia s'avère plus préoccupante. L'établissement financier a annoncé des pertes plus lourdes que prévues sur l'exercice comptable écoulé. Ce ne sont pas moins de 5,868 milliards d'euros de déficit enregistrés. Parmi cette perte globale, figure celle de « 3,139 milliards pour la filiale américaine de rehaussement de crédit FSA, dont Dexia a annoncé la cession »[1]. La banque avait investi dans des actifs toxiques liés au marché immobilier américain. Avec la crise des CDS, l'effet « domino » a provoqué des effets particulièrement dévastateurs pour le système financier mondial. Selon l'administrateur délégué, Pierre Mariani, cette situation n'est pas due uniquement à la crise en question. Elle provient aussi de « fragilités structurelles accumulées au cours des dernières années (…) Elles portent en elles le coût de développements hasardeux, mal financés et tentés loin des bases et des métiers qui ont fait la force historique de la société », a-t-il confié à la presse. Dexia, outre la cession de FSA, a annoncé 900 suppressions d'emploi. Depuis le 9 septembre 2008, l'action de la banque a chuté de 90 % en se négociant hier à 1,72 € au lieu des 11,05 € d'avant-crise.