Crise financière : le Dow Jones dégringole de 733 points

Publié le 15 octobre 2008
La crise financière continue de se faire ressentir malgré les initiatives des différents gouvernements et la récente embellie. Les marchés boursiers aux États-Unis et en Europe ont connu de sérieuses baisses de valeurs. À New York, le Dow Jones, indice des principales valeurs industrielles à Wall Street, a dégringolé de 733 points. Les toutes dernières statistiques défavorables sur les dépenses des consommateurs américains y sont pour beaucoup. Et la Maison Blanche annonce dans un communiqué que les leaders du G-8, les principales puissances industrielles, se réuniront dans un proche avenir pour discuter de la crise.

L'édifice de la Bourse de New York en août 2006.

Ce recul des marchés boursiers intervient après plusieurs initiatives des autorités aux États-Unis et en Europe pour relancer le crédit et secourir les banques en difficultés. Mais un nouveau danger pointe à l’horizon : une forte contraction des dépenses des consommateurs américains, qui sous-tendent les deux tiers de l’activité économique dans le pays. Le tout dernier rapport du département du Commerce sur les ventes au détail en septembre fait état d’une baisse de 1,2%, soit la chute mensuelle la plus élevée en trois ans. Ben Bernanke, président de la FED, la Banque centrale américaine, reconnaît ouvertement qu’il faudra du temps pour résoudre les problèmes économiques complexes des États-Unis.

Le président Bush a réitéré sa conviction que les initiatives prises par son gouvernement relanceront les activités du secteur financier. « Ce sont des mesures exceptionnelles sans aucun doute. Mais elles sont bien réfléchies et nécessaires. Et je suis sûr qu’à la longue, l’économie repartira de l’avant », a affirmé le chef de l’exécutif à une réunion du cabinet à la Maison Blanche pour discuter de la crise financière.

En Europe aussi, les gouvernements s’activent pour redresser l’économie. Et au sommet de l’Union européenne en cours à Bruxelles, les leaders des 27 pays membres s’efforcent d’adopter une politique commune pour secourir les banques en difficultés dans ce qui est qualifié de plus grave crise financière mondiale en plusieurs décennies. La Grande Bretagne et les 15 pays de l’Union utilisant l’euro comme monnaie ont déjà promis plus de 2 000 milliards de dollars pour garantir les prêts bancaires et les institutions financières.

« Nous devons passer maintenant à l’étape suivante. L’Europe est à la tête du mouvement de réponse à la crise. Nous devons continuer sur cette voie », a souligné Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne.

Toutefois, il n’y a pas d’unanimité en Europe sur les mesures financières à prendre. Certains pays, comme la République tchèque, hésitent à donner le feu vert à l’intervention massive de l’État pour secourir les banques en difficultés.

Sources


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