Cyclisme : Floyd Landis dans la tourmente

Publié le 21 septembre 2007
Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006, risque de perdre son titre. Contrôlé positif un an auparavant à la testostérone, l'intéressé s'était pourvu devant les instances sportives de son pays.

Floyd Landis lors du Tour de France 2006.

Par deux voix contre une, la Cour arbitrale américaine a jugé que Landis s'était bien dopé à la testostérone puis l'a sanctionné d'une suspension de deux ans. Cette décision, obtenue après une longue procédure, pourrait avoir des conséquences directes sur son titre de vainqueur de la Grande Boucle l'an dernier. L'Union cycliste internationale pourrait invalider sa victoire laquelle reviendrait à l'Espagnol Oscar Pereiro, dauphin de l'épreuve.

Le président de l'UCI[1] a déclaré à Reuters qu'« en vertu de nos règlements, Oscar Pereiro sera déclaré vainqueur du Tour de France 2006 ». De son côté, Christian Prudhomme, directeur de la Société du Tour de France, a ajouté que « c'est tout sauf une surprise. Dès le mois d'août, nous avions dit que Landis n'était plus pour nous le vainqueur du Tour de France (…) Nous avions une totale confiance dans le laboratoire de Châtenay-Malabry et dès lors que l'échantillon B avait confirmé l'analyse de l'échantillon A, il n'y avait plus de doute. Ce n'est peut être pas complètement terminé ».

En effet, Floyd Landis peut encore intenter un dernier recours devant le Tribunal Arbitral du Sport. Ses avocats ont regretté la décision des instances du sport américaines. « Considérer chacune des erreurs séparément revient à ignorer l'erreur globale du résultat. Le panel n'a pas tenu compte des témoignages des experts de M. Landis, qui sont reconnus dans leurs domaines respectifs, sans analyser l'impact des erreurs sur le résultat final. C'est une erreur judiciaire » a déclaré Maurice Suh, l'un des avocats du coureur.

Floyd Landis, quant à lui, continue de clamer son innocence : « Ce jugement est un camouflet pour tous les athlètes et les cyclistes (…) Que le panel décide en faveur de l'USADA, alors que celle-ci n'a même pas réussi à apporter la moindre preuve, montre que ce système est fondamentalement vicié. Je suis innocent et nous l'avons prouvé ».

Notes

Sources