Cyclisme : décès de Laurent Fignon

Publié le 1er septembre 2010
L'ancien coureur cycliste, Laurent Fignon, est décédé hier à 12 h 30, a annoncé la chaîne publique de télévision française France 2. Âgé de 50 ans, il souffrait d'un cancer des voies digestives, maladie dont il avait révélé l'existence dans un livre paru l'an dernier.

Laurent Fignon lors du Tour de France 1993

Surnommé le Professeur, il avait remporté à deux reprises le Tour de France, en 1983 et en 1984, année où il fut sacré champion de France. En 1989, il échoua dans cette compétition lors de la dernière étape sur les Champs-Élysées. Cette dernière étant contre-la-montre, Laurent Fignon perdit son maillot jaune pour 8 secondes au profit de Greg LeMond. Malgré cette déconvenue, il remporta la même année le Tour d'Italie, le Tour des Pays-Bas, le Grand-Prix des Nations, le Critérium des As et, pour la seconde année consécutive, la course de Milan-San Remo. Au terme d'une saison prolifique, il finira n° 1 au classement mondial de la FICP.

Le monde sportif et politique, lui ont rendu un hommage unanime. Très ému, Jean-François Bernard a confié : « J'ai du mal à me dire que c'est fini. Sa disparition a été brutale. La dernière fois que je l'ai vu, il était fatigué mais normal. Comme quand il était coureur, quand il n'était pas bien, ça ne se voyait pas forcément. Et, ça, c'est une marque de champion. Laurent savait bluffer. Mais il était sans doute conscient de la situation. Il a tout tenté. Il fallait être fort moralement et je sais qu'il l'a été. Il a essayé de combattre la maladie mais c'est une course qu'il a perdue. »

Bernard Hinault s'est déclaré « très touché. C'était un combattant, il se battait pour la victoire comme moi, mais on menait toujours une lutte honnête, correcte. (…) Je ne garde que des bons souvenirs de lui. Même si c'était un concurrent combatif sur le vélo, on a partagé beaucoup de bons moments hors du vélo. (…) Il parlait franchement. Chacun s'exprime à sa manière. Lui, il osait dire la vérité, ce qu'il pensait. »

« Il a été un porte-drapeau du cyclisme français, un grand champion avec un palmarès rare dans l'après-Guerre. Il occupait une place éminente dans la famille du cyclisme. Il avait marqué dès son premier Tour de France, virevoltant, pimpant. Il était sans complexe avec un grand potentiel physique et une grande intelligence », explique à la presse Jean-Marie Leblanc, ancien coureur, et ancien directeur du Tour de France.

Sources