Demande de médiation dans le conflit osséto-géorgien
Publié le 2 août 2008
Tskhinvali[1] demande à la Russie et à l'OSCE de mettre la Géorgie en garde contre des démarches susceptibles de déclencher une nouvelle guerre osséto-géorgienne, lit-on dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères de la république autoproclamée d'Ossétie du Sud.
« Une tension grandissante caractérise depuis quelques semaines la situation autour de l'Ossétie du Sud. Les démarches provocatrices de la partie géorgienne ont porté la situation dans la zone du conflit osséto-géorgien à une limite très dangereuse », indique la déclaration.
« Dans ces conditions, le ministère sud-ossète des Affaires étrangères appelle la Russie (garant principal de la paix et de la sécurité dans la zone du conflit), tous les participants au processus de négociations, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et d'autres structures internationales à porter une appréciation sur les démarches des dirigeants géorgiens et à les mettre en garde contre des actions criminelles susceptibles de relancer les hostilités et de provoquer un regain de violence dans la région », souligne la diplomatie sud-ossète.
Au cours de la période soviétique, l'Ossétie du Sud avait le statut de région autonome au sein de la Géorgie. Le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia a supprimé son autonomie. Indignée par cette démarche, la population sud-ossète a organisé une riposte armée aux troupes géorgiennes. À la suite des hostilités, qui ont duré jusqu'à 1992, Tbilissi[2] a perdu le contrôle de la région. L'Ossétie du Sud cherche depuis à se faire reconnaître par la communauté internationale, mais la Géorgie la considère comme une partie constitutive de son territoire. La paix dans la zone du conflit est maintenue par un contingent mixte composé de trois bataillons: russe, géorgien et nord-ossète.
« Tskhinvali demande à la Russie et à l'OSCE d'amener Tbilissi à la raison » datée du 2 août 2008.
Sources
- ((fr)) – « Tskhinvali demande à la Russie et à l'OSCE d'amener Tbilissi à la raison ». RIA Novosti, 2 août 2008.