Des insurgés contrôlent maintenant une ville irakienne


Publié le 3 janvier 2007
La ville irakienne de Bakouba, juste au nord-est de Bagdad, semble être tombée aux mains des rebelles. Les antennes du Gouvernement et les écoles sont fermées. Les assassinats déciment les vies et pouvoirs des maires chefs tribaux et policiers. Les habitants craignent de quitter leurs foyers.

Visage d'Abou Moussab Al-Zarqaoui tué par les Forces américaines près de Bakouba en 2006.

Cette ville à majorité sunnite était cependant pleine de promesses pour les Américains. Il y a six mois, Abou Moussab Al-Zarqaoui, le chef d'Al-Qaida en Irak, était tué à proximité. En octobre, les forces U.S. stationnées dans la région commençaient à se retirer, confiant l'essentiel du traitement des questions de sécurité aux forces irakiennes.

Maintenant, le Los Angeles Times rapporte que la capitale de la province de Diyala est devenue une des régions d'Irak les plus chaotiques.

Les forces irakiennes sont à la fois négligentes et abusives, selon des officiels américains et irakiens. Des vidéos montrent des rebelles tirant des familles chiites de leurs maisons puis les assassinant, indiquent des officiels américains.

Un fermier de la région, Saad Adnan, a indiqué à un journaliste travaillant pour l'Institute for War and Peace Reporting le mois dernier : « Bakouba est un symbole de résistance et les Américains seront expulsés par les honorables moudjahedines ... Nous sommes avec les moudjahedines. Ce sont des héros, et l'histoire se souviendra du combat de Bakouba contre l'occupation ».

Un militant armé et masqué a indiqué au même reporter : « grâce à Dieu, nous allons de l'avant et atteignons nos buts. Nous luttons contre l'occupant et tuons chaque soldat ou policier irakien qui protège les Américains. Si ils n'étaient pas là, les Américains auraient déjà été vaincus et expulsés ».

Le commandement militaire U.S. a décidé d'augmenter leurs efforts contre-insurrectionnels dans la ville. Il va y envoyer plus de troupes et travailler à sa reconstruction. A la fin du mois dernier, les forces combinées irakiennes et américaines ont mené un raid sur ce que l'armée américaine a appelé un « camp d'entraînement terroriste suspecté ». L'U.S. Army dit avoir capturé 13 rebelles potentiels durant ce raid.

Les USA ont à l'heure actuelle dépensé plus de 220 millions USD dans la province de Diyala. Cependant, le chemin restant à parcourir est long. Les contractuels irakiens refusent de pénétrer dans la région et les si nécessaires arrivages de nourriture et de pétrole ont considérablement chuté.

Sources