Disparition du vol Air France AF 447
Publié le 1er juin 2009
Le vol AF 447 de la compagnie Air France a disparu. L'avion en provenance du Brésil devait relier la ville de Paris. L'appareil, qui porte le matricule F-GZCP, est un Airbus A330-200 en service depuis le 25 février 2005[1].
L'Airbus transportait 216 passagers et 12 membres d'équipage selon le Times Online. Il a décollé de l'aéroport international Antônio Carlos Jobim à 19h03 (heure locale) et devait atterrir à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à 11h10[2].
Des recherches effectuées par l'armée de l'air du Brésil sont en cours à 300 kilomètres des côtes brésiliennes, autour de l'endroit où l'appareil a disparu à 1h33 GMT.
Des causes météorologiques
Le vol en question devait traverser la zone de convergence intertropicale, laquelle se situait à une très haute altitude.
Cette zone d'orages permanents est due à la rencontre des vents alizés. Il s'agit de vents chauds venant du sud-est depuis l'hémisphère sud, et du nord-est depuis l'hémisphère nord. Cette rencontre provoque une très forte ascendance de ces masses d'air chaudes, lesquelles rencontrent de l'air beaucoup plus froid à très haute altitude (pouvant aller à 20 000 mètres). Cette situation provoque un choc thermique générateur de nuages avec de très violents orages sur l'équateur.
Les liaisons sont obligées soit de contourner cette zone très fortement perturbée, soit de la traverser avec tous les risques que cela implique. Les avions risquent le givrage, de très fortes turbulences, la grêle ainsi que le foudroiement. Selon les météorologues, le vol d'Air France en question se serait retrouvé au milieu de cette très violente perturbation.
Le BEA a naturellement publié un communiqué officiel, qui propose « d’éviter toute interprétation hâtive et spéculation sur la base d'informations parcellaires et non validées ». Sous entendu non validées… par le BEA. La lecture de la TEMSI concernant la zone Atlantique Sud montre qu'il n'y avait pas de phénomènes météo particuliers, avec une configuration classique autour de la zone de convergence inter-tropicale et un courant jet au Nord-Ouest de la route, établi au FL410, par 20°N de latitude, orienté Ouest / Est. La tropopause était « normalement » située au FL450, pas de turbulence prévue sur les cartes météo.
Quelques témoignages circulant sur le net (donc sous toutes réserves) semblent indiquer que le vol AF443 ainsi que deux vols LH ayant survolé la même zone environ deux heures avant l'AF447 n'auraient pas rencontré de perturbations météorologiques exceptionnelles ou incontournables.
- ↑ Caractéristiques de l'avion sur airfleets.net
- ↑ Communiqué officiel d'Air France. Consulté le 2 juin 2009.
Voir aussi
Sources
- ((en)) – Philippe Naughton et Charles Bremner, « Air France jet with 231 people on board 'drops off radar' ». The Times online, 1 juin 2009.
- ((fr)) – AFP, « Un avion d'Air France disparaît des écrans radar au large du Brésil ». Le monde.fr, 1 juin 2009.
- ((fr)) – AFP, « Un Airbus d'Air France avec 231 personnes disparaît au dessus de l'Atlantique, "aucun espoir" ». Metrofrance.com, 1 juin 2009.
- ((en)) – « Air France Airbus A330 grounded at Bengaluru International Airport - Update 3 ». BANGALORE AVIATION, 22 Mars 2009.
- ((fr)) – « Front Inter-Tropical : danger pour les avions ? ». La chaîne météo, 1 juin 2009.
- ((en)) – « Doubts over lightning's role in missing jetliner ». Reuters, 1er juin 2009.
- ((fr)) – « Image de zone de convergence intertropicale ». eurocockpit, 1er juin 2009.
- ((fr)) – « Vol AF 447 ». Bureau d'enquête et d'analyse, 1er juin 2009.