EDF reconnait la défaillance possible de systèmes de refroidissement de 34 réacteurs nucléaires

Publié le 14 décembre 2005
EDF a reconnu une faiblesse dans le système de refroidissement de certains de ses réacteurs nucléaires. Le 9 décembre 2005, EDF a informé l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) de la découverte d’une anomalie, classée au niveau 2 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires), concernant les pompes des circuits d’injection d’eau de sécurité et d’aspersion d’eau dans l’enceinte des réacteurs de 900 MWe.

En situation d'accident, selon l'ASN, l'anomalie rendrait inopérante une « ligne de défense » fondamentale de la prévention de l’accident sur les réacteurs à eau sous pression. Par conséquent, il serait impossible de continuer à refroidir le réacteur et cela pourrait provoquer un accident grave de fusion du cœur. Cependant, l'ASN confirme que l’anomalie n’a pas d’incidence sur le fonctionnement normal des réacteurs.

34 des 58 réacteurs exploités dans les centrales françaises sont concernés par cette défaillance, ils se trouvent sur les sites de :

  • Blayais (Gironde, 4 réacteurs),
  • Chinon (Indre-et-Loire, 4 réacteurs),
  • Saint-Laurent-les-Eaux (Loir-et-Cher, 2 réacteurs),
  • Dampierre (Loiret, 4 réacteurs),
  • Gravelines (Nord, 6 réacteurs),
  • Fessenheim (Haut-Rhin, 2 réacteurs),
  • Bugey (Ain, 4 réacteurs),
  • Cruas (Ardèche, 4 réacteurs),
  • Tricastin (Drôme, 4 réacteurs).

Pour prévenir cette défaillance éventuelle, EDF a décidé de remplacer des roulements des moteurs des pompes de tous les réacteurs concernés d'ici fin mars 2006. Or un second risque peut menacer le fonctionnement des circuits de recirculation : le phénomène de colmatage des filtres des puisards (voir note d'information de l'ASN du 7/01/04). Si les filtres des puisards sont bouchés, alors le système de refroidissement ne peut plus renouveler l'eau dès que les réservoirs sont vidés. Pour cette seconde problématique, EDF procède à l'étude des modifications matérielles des installations, la mise en œuvre étant initialement prévu en 2005.

Sources dans la presse