En visite à Genève, le fondateur de WikiLeaks envisage de demander l'asile politique à la Suisse

Publié le 5 novembre 2010
De passage au Club de la presse de Genève pour participer à un congrès organisé sur les droits de l'homme, le fondateur du site Web WikiLeaks Julian Assange a révélé envisager de demander l'asile politique à la Suisse, un des rares pays, selon lui, où son site serait en sécurité.

Portrait de Julian Assange.

L'Australien est arrivé en voiture blindée noire pour « dresser le bilan des atteintes aux droits de l'homme perpétrées par les USA » sur la demande de l'Institut international pour la paix, la justice et les droits de l’homme (IIJHP), ONG fondée il y a une année environ. Entouré de gardes du corps et de membre de la police locale, il s'est rapidement dirigé dans une petite salle de conférences du Club de la presse placé sous haute surveillance pour l'occasion. Après avoir demandé aux autorités américaines d'enquêter sur les différentes allégations de torture commises par des soldats en Irak et en Afghanistan au lieu de voir faire fermer le site WikiLeaks, il a dénoncé les manquements à la liberté d’expression dont il serait victime à la suite des documents secrets publiés sur son site il y a quelques mois.

Interrogé par la centaine de journalistes présents, Julian Assange à expliqué qu'environ 70 % des ressources de WikiLeaks sont actuellement utilisé pour assurer la sécurité du site et la protection de ses membres, dont lui-même en particulier : séjour dans des hôtels sous de faux noms, changements réguliers d'apparence, achats réglés en liquide uniquement sont le lot commun de cet homme. Sur le sujet du financement de l'organisation, il a assuré que celle-ci ne recevait aucun financement institutionnel, mais que « les fonds proviennent uniquement de donateurs défenseurs des droits de l’homme, dont les deux tiers paient en ligne par carte de crédit ».

Il a ensuite annoncé examiner personnellement l'idée de déposer une demande d'asile politique en Suisse afin de pouvoir poursuivre ses activités depuis ce pays. Après qu'une demande identique eût été refusée par les autorités suédoises, Julian Assange ne voit, selon ses termes, que l'Islande, la Suisse et Cuba comme pays où sa fondation pourrait travailler en toute sécurité.

Sources