Faillite de Washington Mutual, la plus importante du secteur bancaire dans l’histoire des États-Unis

Publié le 26 septembre 2008
Washington Mutual Bank, qui avait absorbé un excès de créances immobilières à risque et s’était retrouvée ainsi en situation d’insolvabilité, va être rachetée par une rivale américaine, JPMorgan Chase.

Une agence Washington Mutual à Naperville, Illinois.

Ancienne première caisse d'épargne américaine, Washington Mutual a été fermée hier soir par l'agence de garantie des dépôts bancaires (FDIC) qui a organisé la reprise de ses activités par JP Morgan Chase pour 1,9 milliards de dollars. Ce qui fera de JP Morgan Chase la plus grosse banque américaine par le montant des dépôts.

Washington Mutual n’avait plus le choix, face aux retraits de dépôts qui ne lui avaient plus laissé suffisamment de liquidités pour répondre à ses engagements.

La FDIC garantit les dépôts atteignant jusqu’à 100 000 dollars. Mais elle a assuré que la solution adoptée n’engagerait pas ses fonds. Par contre, la procédure gouvernementale de saisie se traduit par une destruction des valeurs de Washington Mutual Bank pour ses actionnaires et ses créanciers.

La FDIC a déjà dépensé des milliards de dollars à l’occasion de la saisie en juillet de la banque IndyMac. Si Washington Mutual Bank avait purement et simplement fermé ses portes au lieu d’être rachetée par JP Morgan Chase, l’agence de garantie des dépôts bancaires aurait pu se voir obligée de vider la moitié de ses caisses pour compenser les épargnants.

JP Morgan Chase, qui avait repris les opérations de la maison de courtage de Wall Street Bear Stearns en mars, a annoncé qu’elle fermerait moins de 10 % des bureaux de ses deux nouvelles acquisitions. En d’autre mots, les clients sont encouragés à conserver leurs comptes et à garder leurs habitudes, a fait valoir Sheila Bair, présidente de la FDIC, en soulignant qu’on assiste seulement au regroupement de deux banques.

Les employés de Washington Mutual sont relativement optimistes. « Bien sûr, nous allons connaître des incertitudes et nous poser des questions sur ce qui se passe. Suis-je nerveux? Bien sûr, c’est normal. Quand une grosse boite est rachetée, vous vous demandez si vous conserverez votre emploi » explique John Graybill, un employé.

Sources