Fin de l'opération israélienne « Hiver chaud » dans la bande de Gaza

Publié le 3 mars 2008
L'armée israélienne a annoncé avoir mis fin, lundi matin, à l'opération « Hiver chaud » entamée contre le territoire palestinien de la bande de Gaza samedi. Le Hamas affirme que ce retrait est l'expression d'un « échec de la campagne terrestre sioniste ».

Carte de la bande de Gaza.

L'offensive terrestre lancée par l'armée israélienne samedi, accompagnée de bombardements aériens, représente la plus importante opération militaire sur la bande de Gaza depuis son retrait en 2005. Son but principal est de mettre fin aux tirs quotidiens de roquettes sur le sud d'Israël ; en particulier, les blindés israéliens ont évacué le camp de réfugiés de Jabaliya où une trentaine de maisons ont été détruites. Selon différentes sources, les opérations ont causé la mort d'environ 70 Palestiniens et de deux soldats israéliens. L'armée a d'autre part indiqué avoir arrêté entre 50 et 80 suspects palestiniens.

Diplomatiquement, l'opération a été vivement critiquée dans le monde entier, en particulier pour l'usage, jugé disproportionné, de la force. En particulier, elle a eu pour effet une rupture des relations entre Israël et le président palestinien Mahmoud Abbas quelques jours avant une nouvelle visite dans la région de la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice pour relancer le processus de paix entamé à Annapolis en novembre 2007. Salam Fayyad, Premier ministre palestinien, a qualifié cette opération militaire d'« agression sans précédent depuis 1967 ».

Tôt lundi matin, les chars ont quitté leurs positions pour se redéployer du côté israélien. Dans le même temps, un porte-parole militaire israélien a indiqué que l'opération touchait à sa fin en précisant : « L'opération est en voie d'achèvement. Presque toutes nos forces ont déjà regagné Israël ». Après cette annonce, le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a affirmé que ce retrait était « un échec » pour l'armée israélienne et a annoncé la tenue d'une marche dans la ville de Gaza pour fêter cette « déroute israélienne ». Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a dénoncé le manque de réaction des pays arabes face aux attaques israéliennes, ajoutant : « Nous condamnons aussi le silence de la communauté internationale que nous considérons comme complice du crime ».

Sources