Fin de la campagne pour l'élection présidentielle en Mauritanie

Publié le 17 juillet 2009
La campagne pour l'élection présidentielle de samedi, censée ramener l'ordre constitutionnel en Mauritanie, a pris fin hier.

Localisation de la Mauritanie

Le candidat Ahmed Ould Daddah battait campagne à Rosso, dans le sud du pays. Le patron du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), qui est originaire d'une communauté rurale vivant le long de la frontière avec le Sénégal, devrait obtenir un bon score dans cette localité. M. Ould Daddah est arrivé second lors du scrutin de 2007, derrière Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui fut renversé 11 mois plus tard par la junte du Haut conseil d'État (HCE).

S'exprimant en langue Hassania, M. Ould Daddah a dit à ses partisans qu'ils aviaent le choix entre les coups d'État à répétition suivis de gouvernements de transitions, et la vraie démocratie où c'est le peuple qui décide. « Faites votre choix », a-t-il lancé, « la balle est dans votre camp ».

Le RFD détient la majorité au parlement. Il affirme qu'on lui a volé la victoire en 1991 et 2007 à coup de fraudes, et qu'il est resté stoïque parce qu'il n'avait aucune crainte sur l'avenir du pays. « Cette fois-ci », dit-il, « je suis prêt à donner de la voix si on me vole cette élection ». Il a invité ses partisans à faire de même le cas échéant.

De leur côté, les partisans du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz disent que ce général à la retraite est « l'homme qu'il faut à la Mauritanie, à cause de son aptitude à combattre les politiciens véreux ». La corruption est l'un des justificatifs dont s'est servi M. Ould Abel Aziz pour renverser le régime du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi au mois d'août dernier. Il n'a pas hésité à amender la constitution pour permettre aux officiers à la retraite de se porter candidat. Il affirme que le pays réel représenté par les paysans de la région de Rosso le soutient parce qu'ils connaissent sa détermination à voler au secours des pauvres. De l'avis de M. Ould Abdel Aziz, ses adversaires civils sont tous des « criminels ». Il se propose, une fois élu, de les envoyer pour cela en prison.

Dans l'hypothèse où aucun des candidats n'obtiendrait plus de 50 % des voix, un second tour aura lieu le 1er août. Parmi les 7 autres candidats, la plupart des observateurs s'accordent à dire que Messaoud Ould Boulkheir, président de l'Assemblée nationale et leader du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), a de fortes chances de prendre part au second tour. MM. Ould Daddah et Ould Belkheir se sont engagés à se soutenir mutuellement en cas de second tour.

Source


  •   Page « Afrique » de Wikinews. L'actualité africaine dans le monde.