Forte baisse des intentions de vote, au Luxembourg, en faveur du « oui » à la Constitution européenne

Publié le 26 mai 2005
Un sondage, publié jeudi 26 mai 2005 par l'institut ILReS Market Research (Institut Luxembourgeois de Recherches Sociales et d'Études de Marché) pour le compte de RTL, révèle une forte baisse des intentions de vote en faveur du « oui » à la Constitution européenne, dans la perspective du référendum organisé le dimanche 10 juillet prochain dans le grand-duché de Luxembourg.

Le référendum du 10 juillet, selon les termes de la constitution luxembourgeoise, n'a officiellement qu'un caractère consultatif, la ratification des traités internationaux étant du ressort du Parlement luxembourgeois. À cet effet, la Chambre des députés se réunit une première fois dans le courant du mois de juin pour voter une première fois en faveur d'une éventuelle ratification du traité. Toutefois, la conférence des présidents de groupes parlementaires de la chambre s'est engagée à respecter la volonté exprimée par les électeurs lors de la consultation populaire, et de voter dans le même sens lors du second vote parlementaire de ratification, prévu trois mois après le premier.

Les électeurs luxembourgeois seront appelés à répondre par « oui » (Jo, Ja) ou par « non » (Nee, Nein) à la question suivante, posée en trois langues – français, luxembourgeois et allemand – sur les bulletins de vote :

« Êtes-vous en faveur du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, signé à Rome, le 29 octobre 2004 ? »
« Sidd Dir fir den Traité iwwert eng Konstitutioun fir Europa, ënnerschriwwen zu Roum, den 29. Oktober 2004? »
« Sind Sie für den Vertrag über eine Verfassung für Europa, unterzeichnet in Rom, am 29. Oktober 2004? »

Le sondage publié le 26 mai révèle que 46 % des personnes interrogées auraient l'intention de voter « oui », 32 % disant vouloir voter « non », et 22 % disant « ne pas savoir » (wees et net).

Lors du précédent sondage publié par cet institut au mois d'avril, les proportions respectives étaient de 59 %, 23 % et 18 %. Selon des sources fragmentaires et difficilement vérifiables, le directeur d'études à l'ILReS, Charles Margue, commentant le sondage sur RTL (radio, télé ?), aurait fait observer en substance que le rejet de la constitution européenne semblait croître dans les mêmes proportions que la progression du niveau d'information au sujet de son contenu, et qu'une victoire du « non », compte tenu de sa domination dans certaines classes sociales (les ouvriers, les moins de 35 ans) n'était désormais pas à exclure. Voir les trois sources : [1], [2] et [3].

Sources