France : Alain Juppé au ministère des Affaires étrangères après le remaniement

Publié le 27 février 2011
En début d'après-midi, Nicolas Sarkozy a rencontré Michèle Alliot-Marie qui lui a remis sa lettre de démission. Elle explique dans cette lettre : « Bien qu'ayant le sentiment de n'avoir commis aucun manquement, j'ai […] décidé de quitter mes fonctions de ministre des Affaires étrangères et européennes ». Cette démission intervient à la suite de plusieurs semaines de polémique autour de ses vacances en Tunisie entre autres.

Michèle Alliot-Marie en 2006.

Le remaniement

À la suite de sa démission, Nicolas Sarkozy a annoncé à 20 h 00 (heure de Paris) les changements dans le gouvernement, dont voici la liste :

Le changement de politique

Dans son intervention, Nicolas Sarkozy a expliqué que « les révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays ». Il a mis en garde contre « les flux migratoires » qui sont des conséquences des « tragédies » dans les pays arabes.

De plus, il a privilégié l'expérience des ministres nommés comme Alain Juppé qui a déjà été entre 1993 et 1995 ministre des Affaires étrangères. Claude Guéant connaît bien les rouages du ministère de l'Intérieur et avait déjà assisté Nicolas Sarkozy lorsqu'il occupait les fonctions de ministre de l'Intérieur. Il explique « souhaiter dans le même temps confier la responsabilité de ministre de l'Intérieur et de l'Immigration à Claude Guéant qui m'a accompagné depuis neuf ans dans toutes les responsabilités que j'ai exercé, en particulier au ministère de l'Intérieur dont il connaît tous les rouages et dont il a occupé tous les postes de responsabilité ».

Les réactions

Pour Éric Besson, Michèle Alliot-Marie « est une femme de qualité qui quitte le gouvernement, certes en difficulté depuis un mois et demi pour les affaires que l'on connaît, mais une femme d'expérience et de qualité », lors de l'émission politique France Inter/i-Télé/Le Monde/Dailymotion. Jack Lang estime que la nomination d'Alain Juppé « est une bonne nouvelle pour notre pays, au-delà de toute considération de politique étrangère ». François Bayrou, le président du Mouvement démocrate (MoDem) estime que « si ces affaires à répétition viennent à ce point perturber l'opinion française et les citoyens », c'est que le pouvoir est « entièrement entre les mains du président de la République et de son cercle proche ». Il a confié que ce remaniement ne peut pas « arranger la situation de la France ». Benoit Hamon, porte-parole du Parti socialiste (PS), explique que « la mise à l'écart de Michèle Alliot-Marie, le chef de la diplomatie française signe le fiasco total de la politique étrangère conduite par Nicolas Sarkozy et son gouvernement particulièrement depuis le début des révolutions arabes ».

Sources



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