France : Dominique de Villepin mis en examen dans l'affaire Clearstream

Publié le 27 juillet 2007
Dominique de Villepin vient d'être mis en examen aujourd'hui par les juges d'instruction chargés de l'affaire Clearstream sous les chefs de « complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d'abus de confiance et complicité d'usage de faux ». Cette information a été confirmée par l'un de ses avocats Me Luc Brossollet.

Dominique de Villepin

Cette mise à l'examen a été prononcée à son encontre à la suite de sa convocation devant les magistrats chargés de cette affaire. L'intéressé s'est présenté au Palais de justice vers 9 h 40, accompagné de ses deux avocats, Maîtres Olivier d'Antin et Luc Brossollet, pour en ressortir une heure après. En outre, il a été mis sous contrôle judiciaire avec le versement d'une caution de 200 000 euros. Les juges lui ont notifié l'interdiction de rencontrer Jacques Chirac ainsi que les principaux protagonistes du dossier : Jean-Louis Gergorin, Imad Lahoud et le général Philippe Rondot.

À l'issue de son audition, l'intéressé a formellement nié toute implication ou participation dans l'affaire tendant à mettre en cause l'actuel hôte de l'Élysée : Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin a notamment déclaré : « Je tiens à redire ce matin qu'à aucun moment je n'ai demandé une enquête sur des personnalités politiques, qu'à aucun moment je n'ai participé à une quelconque manoeuvre politique ».

C'est à la suite de la découvertes de nouvelles notes du général Philippe Rondot qu'une perquisition avait été ordonnée, par les magistrats, au domicile et au bureau de l'ancien Premier ministre.

Déjà, fin décembre 2006, Dominique de Villepin avait été audionné pendant 17 heures en qualité de simple témoin par les juges. Selon l'Agence Reuters, « L'ex dirigeant d'EADS, qui a reconnu avoir transmis les listings falsifiés au juge Renaud Van Ruymbeke en mai-juin 2004, a précisé que Dominique de Villepin lui avait dit que l'instruction de parler à un juge venait du président de la République de l'époque, Jacques Chirac, selon des extraits de son audition publiés dans la presse. »

L'ancien Premier ministre a ajouté : « Je ne vous cache pas que ces mises en cause sont douloureuses pour moi et ma famille ».

Sources