France : Nicolas Hulot n'est pas candidat à la présidentielle

Publié le 23 janvier 2007
La principale information politique de ce début de semaine semble être l'abandon de l'animateur de télévision écologiste Nicolas Hulot dans la course à la présidentielle 2007. Bien que crédité d'environ 10 % des intentions de votes au cas où il se présenterait, il a donc annoncé son retrait de la campagne au titre de candidat potentiel lors d'une conférence de presse tenue hier au Palais de la découverte à Paris : « j'ai choisi de faire confiance à la parole et à l'engagement des candidats », a-t-il déclaré. M. Hulot était en effet parvenu à faire ratifier son « pacte écologique », également signé par un demi-million de Français environ, par une quinzaine de candidats déclarés, dont ceux qui pourraient être amenés à jouer les premiers rôles, à l'exception notable de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite. Il a également indiqué que son retrait ne signifiait pas son soutien à l'un ou l'autre des candidats restant en lice, bien qu'il ait rendu un hommage aux « élus écologistes qui sur le terrain, localement et régionalement, souvent avec courage et assiduité, s'opposent aux logiques aveugles qui font l'impasse sur le facteur écologique ».

Les réactions des personnalités politiques ne se sont pas faites attendre, bien que l'événement fut concurrencé par l'annonce du décès de l'abbé Pierre. Le poids politique potentiel de l'ex-candidat probable a évidemment joué dans cet empressement, ce qui se traduit par un soulagement plus ou moins perceptible chez certains engagés dans la bataille présidentielle. Dans son article publié par Yahoo News! (voir la référence dans les sources), Christine Courcol indique que les 10 % d'intentions de votes pour Nicolas Hulot pourraient se transformer de la manière suivante : Ségolène Royal récupèrerait 3 à 4 % des voix, Nicolas Sarkozy 2 à 3 %, Dominique Voynet et François Bayrou — dans une moindre mesure — pouvant « hériter » du solde. La candidate des Verts, Dominique Voynet, qui plafonne pour le moment à 2 % dans les sondages mais qui apparaît maintenant comme « la plus capable de faire des propositions pour protéger l'environnement » (18 %, 1 point devant Nicolas Sarkozy), a ainsi indiqué que cela serait « plus facile » pour sa propre candidature, qui était déjà contestée par quelques élus Verts qui soutenaient l'animateur. Toujours du côté des Verts, Noël Mamère, député-maire de Bègles, a pour sa part souhaité que Nicolas Hulot continue à jouer un rôle dans cette campagne présidentielle : « il ne faut pas parler de Nicolas Hulot au passé mais se dire qu'il doit continuer à jouer un rôle dans la campagne, un rôle de veilleur, de donneur d'alerte, d'aiguillon », a-t-il déclaré. D'autres candidats écologistes, Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant) et France Gamerre (Génération Écologie), ont pour leur part vivement regretté cette décision.

Les autres candidats n'appartenant pas à la mouvance de l'écologie politique mais signataires du pacte écologique ont indiqués pour la plupart qu'ils respecteraient l'engagement pris.

Sources



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