France : disparition d'une famille à Orvault, près de Nantes

Nouvelle info : 8 février 2017 — France : le beau-frère de Pascal Troadec avoue avoir tué la famille


Publié le 28 février 2017
À Orvault, près de Nantes, en Loire-Atlantique (France), une famille n'a plus donné signe de vie depuis le 16 février. Il s'agit des quatre membres de la famille Troadec : Pascal, le père, 49 ans, employé de l’entreprise Arlux-Visotec (une PME spécialisée dans la fabrication d'enseignes lumineuses), son épouse Brigitte et leurs deux enfants Charlotte, 18 ans et Sébastien, 21 ans, tous deux étudiants.

Une famille discrète

Les Troadec sont décrits comme « des gens réservés, [qui] étaient là depuis au moins 10 ans, [...] des gens qui ne faisaient pas parler d'eux et n'avaient pas forcément envie de nouer des relations » par une voisine, qui a ajouté qu'« [au] début, on se disait bonjour et puis après non ». En somme, une famille « très discrète et sans histoire ». Le père est décrit comme « un gars équilibré, normal » par un ami d'enfance.

Une nouvelle affaire Dupont de Ligonnès ?

« Je l'ai appelé et je suis tombé directement sur sa messagerie. », a confié son patron. Ouverte le 23 février après le signalement de la sœur de la mère, inquiète de l'absence de nouvelles, l'enquête pour « homicides volontaires, enlèvements et séquestrations » (et « non dans le cadre d'une disparition inquiétante »), a révélé des traces de sang, découvertes vendredi dans la maison et qui, après analyse, s'avèrent bel et bien appartenir aux membres de la famille. Cette révélation augmente bien sûr l'inquiétude et suscite l'hypothèse d'un drame interfamilial, moins de six ans après un cas similaire à Nantes (« affaire Dupont de Ligonnès »).

Selon les renseignements confiés par une source au Parisien, « les enquêteurs ont la conviction qu'il ne s'agissait pas d'un départ préparé. ». L'enquête a encore révélé un élément troublant : les 4 téléphones portables de la famille se sont éteints successivement entre le 16 février au matin et le 17 au soir, le dernier à s'éteindre ayant été celui du fils. Aucune trace d’effraction n'a été relevée et la maison n’a pas été fouillée. Autre élément troublant, la voiture du fils n'a pas encore été retrouvée.

Des traces de sang retrouvées

Dans le détail, selon les informations que le procureur a confiées à l'AFP, les enquêteurs ont retrouvé les traces de sang sur « un téléphone portable », un casque, sur le sol et sous l'escalier. Une source proche du dossier ajoute à Presse Océan que « [certaines] traces ont été sommairement essuyées ». Le Parisien précise que les draps, tachés, ne se trouvaient plus sur les matelas et ont été lavés et mis à sécher. Les enquêteurs ont aussi décelé d’autres traces sommairement nettoyées « en différents endroits de la maison ». Presse Océan précise encore qu'il restait de la vaisselle dans l'évier et de la nourriture dans le frigo. D'après Le Parisien, tous ces éléments semblent bien confirmer l'hypothèse du drame interfamilial « privilégiée par les enquêteurs », d'autant qu'aucun message d'adieu, lettre ou testament n'a pour l'heure été retrouvé.
« C’est une affaire qui nous inquiète. Ces traces nous font croire, à tout le moins, à un épisode de violences », selon les enquêteurs.

Un père et un fils souffrant de problèmes psychologiques

Les parents se disputaient souvent, « assez régulièrement et bruyamment », le père avait connu des périodes dépressives et le fils, Sébastien, en conflit avec son père, serait apparu comme « instable » ces derniers temps, ayant entre autres menacé de mort une tierce personne il y a deux ans.


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