France : entre -40 % et -50 % d'haricots verts, de petits pois et flageolets récoltés cette année

Publié le 24 septembre 2022

Rupture de stock à Londres (Royaume-Uni) lors du Grand Confinement de 2020.

Cette année, la sécheresse et la canicule ont fait baisser les récoltes des haricots verts, petits pois, flageolets et autres légumes de plein champ entre 40 % et 50 %. Les conserveries de transformation et de conditionnement ont baissé leurs nombre de jours de fonctionnement à trois par semaine. Le prix de l'emballage en plastique et papier-carton a augmenté de + 40 %, qui coûte parfois plus cher que le produit lui-même.

Des pénuries en rayon sont prévues pour cet hiver avant les prochaines récoltes de 2023 qui risque d'être pires si le prix des engrais ne revient pas à la normale. Ne pouvant payer leur facture de gaz qui a augmenté de + 341 % ni d'électricité (+ 500 %), 50 % des usines d'engrais, dont d'ammoniac, sont à l'arrêt en Europe. Les coûts de production ont augmenté de 25 à 30 % selon les filières agricoles.

Pour éviter de ne pas pouvoir transformer et conditionner les betteraves en sucre cet hiver faute de délestages, les sucreries ont commencé la récolte de betterave beaucoup plus tôt que prévu, sacrifiant le rendement.

Après que l'huile soit réapparue provisoirement dans les rayons, contrairement à la moutarde et les gâteaux, d'autres denrées alimentaires sont à risque de rupture tels que le lait et la viande. Des produits non alimentaires ont aussi disparu, comme le papier.

Chez le distributeur Système U, entre début mars à mi-août, avec l'huile et la moutarde, d'autres produits avaient été touchés par la rupture de stock, tels que les vinaigrettes, les boissons non alcoolisées, les chips et la volaille. Cette perte est estimé à 2,7 milliards d'euros. La pénurie de volaille avait été causée par les multiples épidémies de grippe aviaire.

Le 20 septembre, les industriels laitiers ont prévenu d'un risque « très élevé sur l’approvisionnement des Français en produits laitiers ».

Les professionnels préviennent : les ruptures d'approvisionnement ne vont pas s'arrêter. Entre le choix de la rupture de stock ou le choix de l'explosion de l'inflation, c'est la rupture qui a été choisie car non indexée. Comme ce fut le cas lors du Grand Confinement pendant laquelle les Français avaient sur-stocké.

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