France : grève illimitée chez Total

Publié le 19 février 2010
Les salariés du groupe Total, en grève depuis mercredi, ont décidé de continuer le mouvement sine die. Cet appel au débrayage a été décidé jeudi à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-SUD. Les raisons de ce conflit portent sur la pérennité du site de Dunkerque, menacé de fermeture définitive où 800 emplois sont menacés. « Les salariés sont extrêmement mobilisés, ils ont compris que Total projette de fermer encore une à trois raffineries », confie à la presse Charles Foulard, représentant CGT.

Une station-service Total

Du côté de Total, la direction minimise les conséquences du conflit en approvisionnement de carburants, ce que relaye à son tour Christine Lagarde, ministre des Finances. Selon elle, Total pourrait tenir plus d'une vingtaine de jours. Et de dénoncer le conflit : « Il n'y a pas de risque de pénurie. Ce n'est vraiment pas un argument qu'il faut utiliser », a-t-elle lancé en substance.

Cet optimisme n'est pas partagé côté syndical : « au bout de cinq jours d'arrêt, il peut y avoir un début de pénurie d'essence dans les stations-services », préviennent les syndicats. L'intersyndicale dénonce une volonté de délocalisation du raffinage dans des « pays à bas coûts pour augmenter encore ses profits, qui étaient de près de 14 milliards d'euros en 2008 et de 7,78 milliards en 2009 », relate l'agence Reuters. Et de rappeler : « Le groupe Total représente la moitié des capacités de production françaises, donc très clairement on va amputer l'alimentation de la moitié du pays ».

Sources

  • ((fr)) –  « Appel à une « grève illimité » dans les raffineries ». Le Bien public, page 15n° 42, 19 février 2010.



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