France : grève plutôt suivie dans l'enseignement

Publié le 20 novembre 2008
Ce jeudi 20 novembre, de nombreux enseignants ont arrêté le travail pour protester contre la politique du ministre de l'enseignement Xavier Darcos. Environ un tiers des enseignants étaient en grève selon le ministère de l'éducation, les syndicats parlent de plus de 50 % de grévistes. Les syndicats parlent d'ores et déjà de réussite. Les enseignants manifestaient entre autres contre les prochaines suppressions de postes dans l'éducation nationale, la suppression du Rased et la réforme du lycée.

Xavier Darcos a quant à lui déclaré : « Il y a une résistance des appareils qui n'est pas celle des professeurs. Vous aurez ce soir, quand nous ferons le bilan de la journée, sur la totalité des professeurs du second degré : moins d'un gréviste sur deux. Les professeurs méritent mieux que d'avoir des syndicats dont la fonction principale est d'organiser la résistance au changement. »

La quasi-totalité des syndicats, de la maternelle à l'université, les lycéens de l'UNL, de la FIDL et les étudiants de l'UNEF appelaient à cette journée de mobilisation qui va être suivie par d'autres mouvements sociaux, notamment l'audiovisuel public le 25 novembre, les médecins urgentistes le 1er décembre et les stewards et hôtesses de l'air du 5 au 9 décembre.

Cette journée aura aussi été le premier véritable test national pour le droit d'accueil des élèves de primaire. Selon une nouvelle loi, un service minimum d'accueil doit être mis en place à partir de 25 % d'enseignants grévistes dans une école. Plusieurs mairies dont la mairie de Paris ont refusé de l'appliquer à cause d'un manque de sécurité.

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