France : la police des polices recommande l’abandon du flash-ball pour les forces de l'ordre

Publié le 21 mai 2015
L'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a rendu public, ce jeudi 21 mai, son bilan annuel dans lequel la police des polices préconise l'arrêt de l’utilisation du flash-ball au profit d'un nouveau lanceur de balles de défense. Selon l'IGPN, le flash-ball reste à l'origine de trop nombreux incidents. En effet, cette « arme intermédiaire », très critiquée, provoque encore trop de bavures lors des interventions des forces de l'ordre.

Policier français utilisant un flash-ball.

« Nous avons recommandé de ne pas le garder et de le remplacer par un nouveau lanceur de balles plus précis », a déclaré jeudi Marie-France Moneger-Guyomarc'h, directrice de l'IGPN, à l'occasion du bilan de la police des polices. D'ores et déjà, les services du ministère de l'Intérieur travaillent sur un modèle très efficace à longue distance et qui serait modifié pour être employé sur une plus courte portée.

Le flash-ball, mis en service en 1995 en France, est accusée d'avoir une trajectoire imprécise et d'être à l'origine de bavures. Le cas le plus récent date de 2010, quand un homme est mort à Marseille des suites d'une blessure au thorax infligée par un flash-ball. Ce cas n'est pas isolé : plusieurs autres tirs ont également occasionnés des blessures à la tête, dont certaines ont entraîné des blessures irréversibles, comme la perte d'un œil. Il est pourtant fait obligation aux autorités de tirer en dessous de la ligne des épaules.

En 2014, selon les chiffres officiels du gouvernent, les fonctionnaires de police ont fait usage à 556 reprises d’un flash-ball, contre 662 utilisations en 2013.

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