France : le chef du gouvernement parle de guerre de civilisation

Publié le 28 juin 2015
Une interview pour les médias Le Monde, I-Télé et Europe 1, a été donnée par le chef du gouvernement français, Manuel Valls.


Le Premier ministre a défini cette situation comme une lutte contre le terrorisme et l'islamisme radical : « la menace va être constante à un niveau élevé et dans le temps. Nous sommes confrontés à une guerre contre le djihadiste, le terrorisme et l’islamisme radical. Nous ne pouvons pas perdre cette guerre de civilisation »

Il considère que les terroristes s'attaquent à la civilisation, à la société, et à ses valeurs et que « nous ne pouvons pas perdre cette guerre parce que c'est au fond une guerre de civilisation. C'est notre société, notre civilisation, nos valeurs que nous défendons ». Cette déclaration du Premier ministre a été modérée par François Bayrou, le président du Mouvement démocrate, qui considère que « ce n'est pas une guerre de civilisation, c'est une guerre de la barbarie contre la civilisation ».

Manuel Valls considère que le salafisme est « souvent, l'antichambre de la radicalisation, qui peut conduire au terrorisme », il estime qu'il y a entre 10 000 et 15 000 partisans du salafisme en France, idéologie que le chef du gouvernement comprend comme une vision extrêmement conservatrice de l'islam. Marine Le Pen, la présidente du Front national, souhaite que les mosquées salafistes soient fermées mais Manuel Valls s'y oppose car il ne souhaite pas créer d'amalgames.

Pour le chef du gouvernement, « dans une démocratie, (...) tout questionnement est légitime », mais les républicains doivent conserver, face au terrorisme, leur capacité à être unis et rassemblés. Il estime également que les « polémiques et divisions nous affaiblissent. ».

Le chef de gouvernement n'a pas voulu stigmatiser les musulmans, mais a critiqué la volonté d’annihilation de la société par l'État islamique.

« Nous ne sommes pas en guerre contre l'Islam, (...) La bataille se situe au sein même de l'Islam avec, d'un côté, un islam pratiqué par l'immense majorité de nos compatriotes de confession musulmane, qui revendique des valeurs humanistes universelles, et, de l'autre, un islamisme obscurantiste et totalitaire. Daech veut arracher une légitimité territoriale en Syrie et en Irak… À partir de là, il cherche à imposer son idéologie et, comme on le voit en Tunisie, à annihiler tout modèle démocratique. »

— le chef du gouvernement, Manuel Valls

Il a indiqué que la situation est pointue. « Il faut s'élever pour être à la hauteur de l'exigence », mais que la menace reste présente. Il prévient également que « nous aurons d'autres tentatives d'attentats »


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