France : prison à perpétuité pour un double meurtre

Localisation de Nancy.

Publié le 26 mars 2011
Un homme de 48 ans qui avait tué ses deux enfants à Toul, en 2008, a été condamné hier à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, à Nancy (France). Cette peine n'a pas été assortie de la période de sûreté de 22 ans demandée par l'avocat général.

L'accusé, Alain Wegerle, avait tué Alexis et Rémi, âgés de 14 et 11 ans, dans leur sommeil, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2008, à l'aide d'un fusil de chasse. Il avait ensuite retourné son arme contre lui, se tirant une décharge dans le thorax qui l'avait grièvement blessé. Il ne supportait pas le divorce avec son épouse ; avant de passer à l'acte, il avait laissé plusieurs messages à ses proches, mais aussi aux enquêteurs, précisant l'ordre des décès et son mobile. « Mon amour, je ne supporte pas notre séparation, j'emmène avec moi nos deux petits amours », « j'emmène avec moi tes problèmes, pour toi, ce sera plus facile », avait-il écrit à sa femme.

Ce mécanicien aéronautique travaillant sur une base militaire, jugé discret et solitaire, cherchait, d'après un psychologue, à faire souffrir sa femme tout en évitant que ses enfants ne souffrent du divorce. « Il a voulu se venger. Il a élaboré son projet avec soin. Il a choisi l’arme, les cartouches, l’endroit où viser », a déclaré MMe Hélène Strohmann, l'avocate de la mère. L'avocate de l'accusé a elle plaidé « l'altération du discernement » de son client. « C'est une personnalité hypersensible qui, confrontée à un événement désagréable, est complètement envahie par une angoisse insoutenable et n'a d'autre solution que le passage à l'acte », a-t-elle précisé à Reuters.

M. Wegerle a conclu, avant la fin des débats, par « Je demande pardon à Alexis et Rémi. Aux autres, je ne le demande pas car je ne le mérite pas ».

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