France : tensions entre la Garde des Sceaux et les syndicats de magistrats
Publié le 4 septembre 2007
La tension entre Rachida Dati et les syndicats de magistrats n'est pas près de retomber. Déjà, ces derniers avaient manifesté leur désaccord sur plusieurs projets de l'Élysée : « les éventuels procès pour les irresponsables, les hospitalisations obligatoires pour délinquants sexuels en fin de peine et la "dépénalisation" des affaires visant les entreprises », tel en a fait état l'agence Reuters, dans une de ses dépêches. De plus, la convocation, à la Chancellerie, d'un procureur de la République à la suite de ses propos tenus lors d'un réquisitoire a suscité une levée de bouclier au sein de la magistrature.
La ministre de la Justice vient de hausser le ton en déclarant sur Canal+ : « Je suis chef du parquet, ça veut dire quoi ? Je suis chef des procureurs, ils sont là pour appliquer la loi et une politique pénale ». Elle en a profité, en outre, pour dénoncer le « corporatisme » de ses détracteurs, sous entendant les syndicats de magistrats. Elle entend rapprocher la Justice des citoyens et améliorer son image.
Elle a ajouté : « C'est vrai que je bouscule quelques corporatismes, mais Nicolas Sarkozy a été élu pour restaurer l'autorité de l'État, pour restaurer l'autorité (…) La légitimité suprême, c'est celle des Français qui l'ont élu pour restaurer cette autorité. Les magistrats rendent la justice au nom de cette légitimité suprême ».
Voir aussi
- ((fr)) « France : nouveaux remous à la Chancellerie ». Wikinews, 31 août 2007.
Sources
- ((fr)) – « Critiquée, Rachida Dati se voit en "chef des procureurs" ». Reuters, 3 septembre 2007.