France : un député exclu du Palais Bourbon

Publié le 25 mars 2011
Maxime Gremetz, député apparenté PCF de la Somme, a été temporairement exclu de l'Assemblée nationale après avoir interrompu une réunion parlementaire consacrée aux accidents nucléaires de Fukushima au Japon, en intimant l'ordre aux ministres de déplacer leurs voitures qu'il jugeait mal garées. Sa « censure avec exclusion temporaire entraînant l’interdiction de paraître à l'Assemblée jusqu'à expiration du 15ème jour de séance » s'accompagne de la suppression de la moitié de son indemnité parlementaire pour une durée de deux mois.

Photographie de Maxime Gremetz de 2010. C'est la première fois qu'un député est suspendu.

« Les ministres, vous faites dégager vos voitures, s'il vous plaît ! », avait-il déclaré en déboulant dans la salle où se tenait une réunion solennelle retransmise sur Public Sénat portant sur les accidents nucléaires de Fukushima, à laquelle participait Nathalie Kosciusko-Morizet, Éric Besson, la dirigeante d'Areva Anne Lauvergeon, les responsables de la sûreté nucléaire ainsi que de nombreux parlementaires. Il revient à la charge dix minutes plus tard en coupant la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, interrompant les débats pendant plusieurs longues minutes, ce qui exaspéra Claude Birreaux (UMP) qui présidait la séance. Le député communiste Pierre Gosnat a qualifié cette intervention de « scandaleuse et irresponsable » en rappelant que monsieur Gremetz n'était plus membre du Parti communiste.

« Je vais déposer une plainte contre Maxime Gremetz qui a eu un comportement violent à l'égard d'agents de l'Assemblée nationale qui essayaient de le calmer. C'est inadmissible », s'indigne le président de l'Assemblée Bernard Accoyer. C'est la première fois que le président du parlement porte plainte contre un député.

La dernière sanction prononcée par le bureau à l'encontre d'un député remonte à 1984, quand Jacques Toubon, Alain Madelin et François d'Aubert avaient subi une censure simple pour « injures ou menace envers le Président de la République française ». Le dernier rappel à l'ordre avait lui été signifié en 2009 à Noël Mamère pour avoir salué l'intrusion de membres de Greenpeace dans l'Hémicycle.

Sources



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