Gilets jaunes : vendredi 11 janvier 2019

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Publié le 11 janvier 2018
Cette journée des « Gilets jaunes » du vendredi 11 janvier 2019 est la 56ème journée qui fait suite à la journée du 10 décembre, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.

Le site internet Vinci n'a pas publié de communiqué sur les actions des Gilets jaunes sur le réseau autoroutier.

À Champvans-les-Moulins (Doubs), voyant un gendarme avec un radar au-dessus de l’A36, un sympathisant des “Gilets jaunes” s'est approché de lui et lui a craché « toute sa violence, toute sa haine » : “merde“, “connard“, l’a invité à “aller se faire en…..” puis lui a asséné plusieurs coups de poing au visage, lui cassant une dent, avant d'être maîtrisé à l’aide de renfort.

Le Média a lancé une pétition pour l'amnistie des gilets jaunes. De nombreuses personnalités ont déjà signé, réalisateurs, philosophes, militants, et des Gilets jaunes tels que Eric Drouet et Maxime Nicolle.

Au Parisien, Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière, a confié, que la dégradations des radars a « augmenté de 20 % » les excès de vitesse, augmentant par conséquent « les accidents mortels [de décembre 2018] ».

Vers 7h10, sur le site Facebook "Vécu, le média du gilet jaune", en roulant vers la ville de Bourges, Priscillia Ludosky a affirmé au micro de Gabin Formont, vouloir « démontrer notre unité au centre de la France » et a souhaité « bon courage à vous et dans vos rassemblements, faites attention à vous ».

Vers 7h30, sur Europe1, Jean-Michel Aphatie a affirmé que Maxime Nicolle et Marine Le Pen font cause commune pour la dissolution de l'Assemblée, et que donc entre eux, « il n'y a plus l'épaisseur d'un papier à cigarette ». Cette pensée des politiques et d'autres journalistes qui disent que les milliardaires possèdent les médias et verrouillent l'information, ça aboutit à ses discours d'abrutis qui menacent la démocratie.

Selon le baromètre Cevipof réalisé du 13 au 24 décembre 2018, 60% des Français soutiennent le mouvement des Gilets jaunes et 63 % pensent qu’il y a « trop d'immigrés en France ». Seuls 14 % des Français affirment que les responsables politiques se préoccupent de ce que les « gens comme vous » pensent. La confiance des Français dans les institutions politiques et leurs dirigeants n’a jamais été aussi basse : chiffres de l'immigration (33%), syndicats (27 %), médias (23 %) ou les partis politiques (9 %). Seuls 27 % des sondés estiment que la démocratie fonctionne bien en France.

Selon association France terre d’asile (FTDA), 2 039 migrants dorment actuellement dans des campements de rue dans le Nord-Est parisien, l’État va donc créer 1200 places de mise à l’abri pour les migrants.

Sur les 1200 à 1700 manifestants blessés dont 200 ont porté plaintes pour violences policières, l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) a ouvert 78 enquêtes. Mais pour David Dufresne, au moins 250 cas mériterait une enquête. La radio France Inter a soumis le cas de Lola, mâchoire fracturée 18 décembre 2018 à Biarritz par un tir de Flash-Ball, et 7 autres cas de ses violences policières présumées, à deux avocats :

  • Pour Maître Laurent-Franck Lienard, défendeur de la police : "on se demande encore comment il n’y a pas eu de mort";
  • Pour maître William Bourdon, défendeur des libertés publiques : On en est à 150 hospitalisation, plus de 15 mutilés graves, c'est sans précédent dans la Ve République, c'est plus grave qu’en mai 68.

À Briouze, les gendarmes ont annoncé aux Gilets jaunes qu’il faut effectuer un dépôt d’une déclaration de manifestation auprès de la préfecture pour être sur les ronds-points. En cas de non respect de cette décision, les concernés peuvent recevoir une amende de 90 €.


Vers 13h, le compte Twitter « Gilets Jaunes - 94 » a twitté : « Demain, nous ne serons pas à Bourges, mais à Paris. Nous ne divulguerons le lieu que plus tard. Les Gilets Jaunes 94 seront rejoints par les Gilets Jaunes 93 et 91 ».

Vers 13h50, à Béziers, Fabio Alberici, 33 ans, l’auteur d’une vidéo sur Facebook qui avait appelé "la communauté gitane et les autres à venir sur les Champs-Élysées", prévenu le Président qu'il " va falloir que tu caches Brigitte, nous aussi on a des chiens et on est armé…", menacé le Président et les agents de l'ordre, a été mis en garde à vue et convoqué au tribunal le 30 septembre. Il s’était réjoui des blessures infligées aux policiers et avait encouragé les internautes à rentrer dans l’Élysée, le lendemain.

Le journal Libération a affirmé que la position de Jean Quatremer, le correspondant de Libération à Bruxelles, ne reflète pas celle du journal, mais qu'il est « libre de s'exprimer à titre personnel ». La directrice adjointe de la rédaction a reconnu : « ses tweets incendiaires sur les Gilets jaunes nous ont tous mis très mal à l’aise, mais personne ne lui demande d’arrêter ». La Société des journalistes et personnels de Libération a surenchérit que « ce sont des propos tenus à titre personnel qui n’engagent ni le journal ni la rédaction». Jean Quatremer qui a reçu de nombreuses menaces, y compris de mort, a affirmé : « il y a cette volonté chez les Gilets jaunes de tuer la liberté d’expression » et « si je gêne le journal il n’a qu’à en tirer les conséquences ».

À Mériel (Val-d'Oise), après avoir envoyé ses doléances au préfet du Val-d’Oise, Jacques D., un retraité membre du groupe « les gilets jaunes solidaires du Val-d’Oise »,a été interrogé ce vendredi 11 janvier par deux agents des services du renseignement pendant une heure et demie : « ils disent que le débat est ouvert à tous, mais derrière on est fliqué… ».

Selon le décompte de l'association France Terre d'Asile, 2 000 migrants dorment dans la rue à Paris et en proche banlieue.

Vers 14h, Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a déclaré que tous ceux qui participeront aux rassemblements des Gilets jaunes samedi seront considérés comme complices des violences.

À Ajaccio, la police a expulsé les Gilets jaunes du radar de Saint Joseph, situé à l'entrée d'Ajaccio. Des dizaines de palettes de bois ont été empilées sur les lieux, faisant disparaître le radar. Les Gilets jaunes présents sont convoqués au commissariat cet après-midi.

Dans l'après-midi, à Plouisy (Côtes-d'Armor), alors que les Gilets jaunes avaient obtenu l’accord d’un propriétaire privé, riverain du rond-point de Kernilien, pour bâtir sur son terrain un abri, le maire, Rémy Guillou et les gendarmes sont venus les informer qu'il doivent préalablement faire une « demande d’autorisation de travaux » à la mairie.

Vers 16h30, à Brest, la police a ordonné le départ des Gilets jaunes du rond-point de Pen-ar-Ch’leuz sur la rd112 à l’entrée de Brest. Ses derniers se sont installés sur un terrain concédé par la mairie, à l’entrée du port de commerce de Brest, sur l’aire d’accueil des gens du voyage, qu’ils occupent jour et nuit.

Vers 16h48, sur son site Facebook « la france en colere !!! », Eric Drouet a publié des captures d'écrans d'Europe 1 indiquant qu'il a appelé à manifester samedi à Bourges alors qu'en réalité c'est le groupe « La France En Colère » de Priscillia et Maxime, le mettant en difficulté avec sa comparution judiciaire prévue le 15 février. Ses multiples demandes envers Priscillia et Maxime de changer de nom sont restées vaines.

Vers 19h, Emmanuel Macron, en recevant des boulangers à l’Élysée, a affirmé que « trop de nos concitoyens pensent qu'on peut obtenir sans qu'un effort soit apporté ».

Vers 19h, en Belgique, un Gilets jaune belge, Roger Borlet, a été mortellement et accidentellement renversé par un camion néerlandais qui « ne l’aurait pas vu » à un barrage filtrant à la commune frontalière de Visé sur l’autoroute E25. Le conducteur qui a pris la fuite et est en cours de recherche.

Vers 21h32, le journaliste Vincent Glad a twitté : « il y a maintenant deux collectifs "La France en Colère" » avec chacun son propre acte 9 :

  • « La FeC !!! » à Paris avec Eric Drouet;
  • « La FeC » à Bourges avec Ludosky & Nicolle.

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