Givors-Arras, la norme d'arbitrage pour le water-polo français cet automne ?

Publié le 12 octobre 2009
Samedi 10 octobre 2009, au cours de la première journée des championnats français de national 1, 2A et 2B de water-polo, les équipes ont bel et bien essuyé les plâtres de la grève des arbitres. Depuis fin septembre, ceux-ci sont en conflit avec la Fédération nationale de natation sur une réforme de leur sélection et de leur indemnisation.

L'essentiel des matchs a pu se jouer avec des arbitres choisis parmi les dirigeants des clubs, des joueurs de clubs plus ou moins proches. Cependant, le Racing club d'Arras revient le cœur gros de son déplacement chez les Sauveteurs de Givors où l'arbitrage de fortune et le public furent difficiles. Cela leur a-t-il coûté le but d'écart signifiant leur défaite ?

La saison dernière, le RC Arras s'est maintenu en national 1 en battant en barrage le Nicaea Water-polo de Nice. Pendant l'été, il a recruté deux joueurs hongrois, Miklos Bereczki et Gavor Papp[1], arrivant d'un des plus grands championnats européens.

Mais, sur place, dans le Grand Lyon, la grève des arbitres a perturbé la rentrée. Certainement que choisir des arbitres dirigeants des deux équipes ne fut pas la meilleure des solutions, même si elle a tenu une moitié du match.

Après, les décisions des deux arbitres du soir sont davantage contestées et les esprits paraissent s'échauffer, notamment les arbitres qui doivent s'accorder entre eux sur certaines décisions. L'entraîneur nordiste Eddie Hermant témoigne au quotidien La Voix du Nord que la rencontre « a failli tourner en bataille de rue avec les spectateurs »[2]. Quant au Progrès, il signale que l'entraîneur nordiste a voulu s'en prendre à l'arbitre du club de Givors et qu'il a fallu séparer les deux hommes[3]. On comprend alors pourquoi les spectateurs aient pu vouloir en découdre avec l'entraîneur d'Arras. Les deux minutes restantes seront jouées tardivement sans plus de but.

Quand la défaite se joue à un seul but (12-11) et qu'un entraîneur critique avec violence un refus de valider un but en faveur de son équipe, on se demande combien de temps ces systèmes d'arbitrage à l'occasion vont-ils pouvoir durer pour le bien des joueurs, des spectateurs et de la réputation de ce sport ? Réputation que les dirigeants des clubs d'élite et de nationale 1 essaient d'accroître au sein de l'Association des clubs du water-polo français.

Quant au Racing club d'Arras, pénalisé par la fermeture ce mois-ci de sa piscine[4], il lui reste encore deux matchs à l'extérieur à jouer avant de retrouver ses pénates[1]. Seront-ils, de nouveau, des calvaires dont la cause sera plus les conséquences du conflit arbitres-fédération que le niveau sportif des joueurs ?

Sources

  1. 1,0 et 1,1 « Le RCA frappe les trois coups de la saison de N1 avec des ambitions plein le bonnet », La Voix du Nord, 10 octobre 2009.
  2. « Arras boit la tasse à Givors et prend des coups », La Voix du Nord, 12 octobre 2009.
  3. « Une victoire bien confuse », Le Progrès, 11 octobre 2009.
  4. C'est pour cela que ce match comptait pour la 22e journée, voir les résultats du championnat de France national 1 sur le site de la Fédération française de natation ; page consultée le 12 octobre 2009.