Groenland : un entretien entre la Première ministre danoise et le président américain sous haute tension

Publié le 28 janvier 2025
Le président des États-Unis Donald Trump avait déjà menacé le Groenland en exprimant sa volonté d'acheter ce territoire. La tension est montée d'un cran ce samedi lorsqu'il a déclaré qu'il « obtiendrait » ce territoire.

Rencontre entre Donald Trump et Mette Frederiksen.
Source : Trump White House Archived.

En dépit des déclarations du président du Groenland, Mute Egede qui avait affirmé dès le début que l'île n’était pas à vendre et que le Groenland ne voulait pas être américain, le président américain aujourd’hui au pouvoir a toujours l'ambition d’annexer la région pour ses ressources et ses richesses dans le but de les exploiter.


La solidarité des dirigeants scandinaves et finlandais

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Face aux menaces de Donald Trump sur le sort du Groenland, l'ensemble des dirigeants scandinaves et finlandais ont manifesté leur solidarité avec le Groenland. Cet épisode de tension s'est produit à la suite d'une réunion entre le président américain et la Première ministre du Danemark, Mette Frederiksen.

Ce dimanche, la Première ministre danoise a dîné avec plusieurs de ses homologues de la Suède et de la Norvège, ainsi que le président de la Finlande. A la suite de ce repas, Mette Frederiksen s'est exprimée sur ses réseaux sociaux :

  Les pays nordiques ont toujours été solidaires. Et face à la réalité nouvelle et plus imprévisible à laquelle nous sommes confrontés, les alliances et les amitiés solides et étroites sont devenues encore plus importantes  

— Mette Frederiksen, Première ministre du Danemark

Une discussion tendue entre le président américain et la Première ministre danoise

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La Première ministre danoise affirme avoir eu une conversation téléphonique avec Donald Trump à la mi-janvier, durant laquelle elle a précisé que c'était au Groenland de déterminer son avenir, et lui seule. Certaines sources indiquent que les discussions ne se sont pas bien passées, elles étaient « longues et franches » mais surtout « affreuses ».

Initialement, les ambitions de Donald Trump sur ce territoire n'ont pas été prises au sérieux, mais depuis cette échange qui s'est annoncé « agressif et très dangereux », il est désormais pris au sérieux.

Le président américain avait déjà précisé qu'il prévoyait une intervention militaire pour s’emparer du territoire et dans le cas où le Danemark ferait obstruction, il augmenterait les droits de douane.

La riposte du Danemark

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Malgré l'échange avec les États-Unis, le ministère des Affaires étrangères danois a convoqué les chefs d'entreprise ayant un volume d'exportation élevé avec les États-Unis pour les informer qu'il fallait s'attendre à une hausse des tarifs douaniers américains comme sanction et que le gouvernement ne céderait pas aux menaces.

Une attente de la réaction européenne

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L'Europe ne s'est pas encore prononcé sur ce conflit, mais il y a plusieurs moyens d'agir pour faire pression sur les États-Unis. Il y a deux ans, une politique a été prise pour contrer les coercitions économiques d'un pays tiers. Cela reviendrait aux 27 États membres d'adopter à leur tour des contre-mesures afin de désamorcer la crise.


Sources

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