Guinée : au moins 157 morts dans des manifestations à Conakry
Publié le 1er octobre 2009
L'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme parle d’au moins 50 morts et de plus de 1 200 blessés à lors de la brutale intervention, lundi, des forces de sécurité contre une manifestation interdite à Conakry. Selon cette ONG, le bilan pourrait s'alourdir à mesure que les équipes de secours découvrent d'autres victimes.
Citant des témoins, l'ONG, Human Rights Watch, fait état de victimes atteintes de plusieurs balles, d'autres blessées au poignard ou à la baïonnette, ainsi que des femmes battues et violées. Près de 50 000 personnes s’étaient regroupées au Stade du 28-septembre pour protester contre une éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir, à la prochaine élection présidentielle, prévue en janvier 2010.
Le rassemblement, interdit par la junte, a vite tourné au désastre, avec coups, blessures, morts, et arrestations à la clef. De nombreux blessés n’ont pas pu se rendre à l’hôpital en raison de l’important dispositif de sécurité déployé.
Quant au chef de la junte, il a dit n'être pas au courant que les forces de sécurité avaient ouvert le feu. Dans une déclaration à la radio sénégalaise RFM, le capitaine Moussa Dadis Camara a dit avoir été dégoûté quand il a appris la nouvelle.
Le bilan définitif de la répression pourrait être difficile à établir, car les forces de l'ordre ont ramassé les corps pour les emporter vers une destination inconnue.
La répression de lundi a été condamnée dans le monde entier. L'Union européenne a appelé, mardi, à ce que les responsables soient traduits en justice. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, l'Union africaine et le gouvernement français ont tous condamné le recours à la force en Guinée.
Cet article reprend la totalité ou des extraits de l'article de VOA News (placé dans le domaine public) « Guinée : au moins 157 morts dans des manifestations à Conakry » |
Source
- ((fr)) – « Guinée : au moins 157 morts dans des manifestations à Conakry ». VOA, 28/09/2009.