Horse Land, un paradis équestre trop monstrueux pour les riverains

Publié le 3 janvier 2011
Horse Land. Un nom évocateur pour ce projet dédié au cheval, en travaux depuis plus d'un an à Prémesques, dans le département français du Nord. Plusieurs fois repoussé, ce projet immense financé par Gérard Defrance qui devait initialement voir le jour en décembre 2010 devrait ouvrir en mars 2011. Les permis de construire ayant été délivrés sans problème, la première phase de construction touche à son terme et les premières compétitions devraient s'y dérouler en février.

Or, l'inquiétude des riverains se fait croissante et la colère gronde : eux qui s'attendaient à la simple implantation d'un centre équestre proche de la route nationale entre Lille et Dunkerque et de la A25 ont vu émerger un monstrueux bâtiment de 3 600 m2 destiné à accueillir des compétitions, des spa, et un complexe hôtelier pour une centaine de personnes. Gérard Defrance parle de bâtir 12 relais équestres, un hôtel supplémentaire d'une capacité de 60 chambres, quatre villas, et des salles de séminaire. Sans compter une clinique vétérinaire et un spa dédiés au bien-être des équidés, des villas équestres, et un musée du cheval à Ennetières-en-Weppes, afin que Horse Land soit une véritable référence en matière d'équitation et de hippisme, permettant tout à la fois de s'instruire, de former les meilleurs cavaliers de demain et d'accueillir quelques compétitions d'envergure internationale.

Or, Prémesques et Ennetières-en-Weppes sont des terres agricoles, ce projet pharaonique y modifie considérablement les paysages campagnards. Si la construction d'un centre équestre est tout à fait autorisée, l'envergure du projet en fait un véritable complexe de loisirs, ce que n'autorise en principe pas le permis de construire.

Les riverains se sont mobilisés depuis la construction du bâtiment destiné aux compétitions, réunis en comité de défense, certains pensent obtenir l'annulation du permis de construire, ou, du moins, empêcher les travaux d'extension prévus, dont celui de musée du cheval. Gérard Defrance, qui a financé tout le projet, a déclaré à La Voix du Nord que « Nous ne dénaturons pas la campagne, au contraire nous la valorisons en maintenant des activités liées au cheval, à la nature. Le musée du cheval était pour moi une façon de permettre au plus grand nombre de découvrir ce monde, maintenant si personne n'en veut, tant pis »...

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